La naissance des mouvements pro et anti troisième mandat pour le président Alpha Condé continue d’alimenter les débats dans la cité. Ce sujet d’actualité, qui fait couler actuellement beaucoup d’encre et de salive, a polarisé les débats au siège de l’Union des Forces Républicaine(UFR) ce samedi, 13 avril 2019, à l’occasion de son assemblée générale, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Cette rencontre politique a été présidée par le responsable de la communication de l’UFR, Ahmed Tidiane Sylla, entouré des membres du bureau politique national.
Dans son discours, le responsable de la jeunesse de l’UFR, Aly Badara Koné, a pris la parole pour vanter les actes des citoyens qui s’opposent aux mouvements des pros troisième mandat ou de modification de la Constitution. «Je remercie les citoyens et les jeunes qui, à travers le pays, sabotent les rassemblements pro-troisième mandat.
Dès que vous apprenez qu’ils organisent une cérémonie pour le troisième mandat, allez gâter la cérémonie. C’est pourquoi, je dis chapeau aux citoyens de Matam, de Bonfi, aux citoyens de Coyah et de Boké qui se sont vigoureusement opposés aux opportunistes du 3ème mandat », a-t-il lancé.
Par ailleurs, Aly Badara Koné s’est ouvertement insurgé contre la banderole accrochée au palais du peuple, siège du parlement guinéen. Il demande aux députés d’enlever ladite banderole. « Je demande aux députés qui siègent à l’Assemblée Nationale de tout faire pour enlever la banderole qui incite la promotion du 3ème mandat. Les députés ne sont pas des citoyens qu’on peut interpeller à tout moment.
C’est un citoyen spécial. Donc, je leur demande de porter leurs tricolores, et comme parmi eux, il y a des jeunes, ils montent pour faire descendre cette banderole affichée à la façade du palais où siège les députés. Il n’y a aucun policier en République de Guinée, il n’y a aucun gendarme en République de Guinée, qui peut empêcher un député de faire ça », pense-t-il.
En outre, Badra Koné a laissé entendre que l’Assemblée Nationale ne doit pas faire la promotion d’un parti politique. « Si l’Assemblée Nationale fait la promotion d’un parti, elle cesse d’être l’Assemblée Nationale. Aucun intellectuel, aucun homme réfléchi, aucun patriote, ne peut se permettre de mettre de telles affiches au Palais du Peuple qui abrite l’Assemblée Nationale. Ceux qui ont fait ça sont des dictateurs, des apatrides, des inconscients », a-t-il martelé.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com