La Guinée, à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce mercredi 1er mai 2019 la fête internationale du travail. Mais très malheureusement, le constat sur le terrain est très amer, car beaucoup n’ont pas d’emploi.
« J’ai fini les études depuis 2010, mais je n’ai toujours pas de boulot et on nous parle de fête internationale du travail. Chez moi c’est comme quand on me dit aujourd’hui c’est la fête de Noël étant musulman je ne suis pas concerné moi. Alors les concernés n’ont qu’à faire leur fête », affirme Mory Doumboya, diplômé sans emploi.
Pour certains, cette fête n’a pas sa place dans ce pays. Mamadou Aliou Diallo est un jeune guinéen qui n’apprécie pas la fête du 1er mai en République de Guinée. Il donne ses raisons : « En tant que Guinéen, c’est beaucoup plus compliqué, parce que si c’est sur le plan mondial on peut vanter les mérites des femmes américaines qui avaient revendiqué pour un changement de condition et aujourd’hui le monde entier en a fait une fête. Mais en Guinée je me demande s’il faut vraiment fêter ça, parce que ça serait le monde à l’envers. On a plus de 40 mille diplômés qui n’ont pas d’emploi et on se permet de fixer le SMIG, salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) à 440 mille GNF. Ce qui vaut peut-être juste la location d’une chambre. Je me demande qu’est-ce qu’il faut fêter en Guinée. On aurait mieux fait de pleurer, ça serait meilleur. »
Par contre, d’autres apprécient et souhaiteraient que l’année prochaine les trouve en bonne santé. C’est le cas de Kadiatou Soumah : «J’ai très bien fêté, tout s’est passé dans de meilleures conditions. Je souhaite en faire autant l’année prochaine dans la santé. »
Trouver des solutions idoines aux problèmes de chômage en République de Guinée serait la meilleure des choses.
Hadja Mariama DIALLO pour loura.info