Devenir footballeur international, c’est le rêve de la plupart des jeunes en Afrique. En Guinée, la pratique de ce sport est fréquente dans les rues même si par endroit certains sortent de la mêlée. Pour la plupart des temps, c’est aux environs de 16 h que les jeunes envahissent les rues pour jouer au football. Cela se passe souvent après un entrainement dur dont l’objectif est de devenir professionnel.
Alhassane Conté a tout fait, mais il n’a pas pu être footballeur. Il raconte : «Je revends des chaussures depuis plusieurs années maintenant, au moins pour subvenir à mes besoins sans voler personne. J’étudiais, en même temps je pratiquais ce sport qui a même fini par prendre le déçu, dans l’espoir de devenir un grand joueur comme Naby Deco surtout que là où j’ai grandi on avait ni soutien moral encore moins matériel. Alors chaque jour qui passait, j’espérais encore plus. Un beau jour, je commence à sentir des douleurs, à ma grande surprise c’était la hernie et à partir de là la souffrance augmente parce que pour subir une intervention chirurgicale il faut de l’argent, et où trouver cet argent ? C’était la grande question que je me posais chaque jour que Dieu fait. J’ai fini par arrêter le football parce qu’il a fallu 8 ans après pour que je sois opéré de (2010 à 2018). Sinon j’ai espéré pendant des années surtout que j’avais fait une vidéo dans laquelle je jouais et ça été envoyé à Lyon. Je vais juste vous dire une chose, la vie ne sourit pas à tout le monde.»
Malgré les occupations des uns, certains parmi eux sont partagés entre le football et l’école. Ibrahim Diallo souhaite suivre les pas de Messi et Ronaldo : «Je suis élève de la 9ème année. J’aime le football et je pratique ce sport depuis tout petit. Quand je quitte l’école je viens sur le terrain pour jouer parce que je veux être un professionnel. Je souhaite être comme Messi ou Cristiano. C’est mon rêve.»
D’autres par contre choisissent ce sport comme un métier même s’ils n’ont aucun soutien. C’est le cas de Mamadouba soumah : « Je n’ai aucun métier. Je n’ai pas été scolarisé, alors je me suis lancé dans le football pour tenter ma chance comme certains qui ont essayé et ont réussi. Vous savez, il faut tout essayer et attendre le destin faire le reste. J’ai vu plein de joueurs qui ont commencé sans aucun soutien et qui sont au sommet aujourd’hui. Alors je vais espérer aussi jusqu’à la fin.»
Des mesures adéquates pour accompagner et soutenir les jeunes enfants en construisant des infrastructures pouvant leur faciliter la pratique de ce sport qu’ils aiment tant serait une très bonne décision de la part des autorités.
Diallo Hadja Mariama pour loura.info