Après la rencontre du FNDC ce vendredi 7 juin 2019  à son siège à Kipé, certains leaders politiques ont réagi sur la situation sociopolitique de la Guinée.

Dans son intervention, Sidya Touré, président de l’Union des forces républicaines (UFR) a tout d’abord dénoncé la mauvaise gouvernance du pouvoir actuel avant de féliciter les cadres qui ont eu le courage de se prononcer et donner leurs positions sur le sujet de la modification de la constitution : «Quand vous voyez l’état de la Guinée, vous vous rendez compte que ça ne travaille pas. La totalité de nos compatriotes aujourd’hui vit dans la misère absolue. Vous prenez tous les secteurs, vous verrez exactement où en est aujourd’hui notre pays. Nous avons évoqué ces gens qui sont en train de piller notre pays aujourd’hui et qui sont en train de militer pour la pérennisation de ce gouvernement. Si des fils de ce pays prennent conscience de cela, malgré leur propre situation, mais prennent en compte le désarroi de son peuple et pose des actes si importants comme ce que nous venons de voir avec la démission du ministre Cheick Sako, nous devons l’évoquer, le saluer et dire en  quel point les Guinéens ont compris le message qu’il a passé. C’est un message fort. Donc, je voudrais saluer ici le geste posé par notre frère le ministre Cheik Sako en faveur de notre pays, de nos populations et je voudrais associer à cela le député Sékou Benna Camara qui également vient de se dissocier totalement de ce projet funeste qui veut mener notre pays vers une situation dramatique que nous souhaitons éviter

De son côté, Ousmane Kaba a lui dénoncé la sortie des deniers publics pour une campagne du troisième mandat et de la modification de la constitution : « Tout comme Kindia, c’est Kankan qui est visé avec un clan mafieux qui est en train de distribuer beaucoup de milliards pour tromper les braves populations dans une ville où il n’y a ni eau, ni électricité, il y a pas de route. Tout le monde est au chômage. On passe  le temps à distribuer l’argent volé, beaucoup d’argent volé. Aujourd’hui nous sommes à un carrefour. Il faut l’alternance. Il faut du sang neuf dans ce pays. On ne peut pas continuer dans cette médiocrité. Nous faisons appel à l’ensemble de la jeunesse, à tous les Guinéens patriotes pour donner une chance à ce pays, pour ne pas continuer dans cette misère morale, spirituelle et matérielle. »

Me Abdoul Kabèlè Camara, président du parti RGD s’est lui adressé aux promoteurs du troisième mandat qui se sont embarqués dans le bateau de la nouvelle constitution : «Je dirais que ceux-là qui se sont embarqués sur ce bateau sont des passagers clandestins. Monsieur le président, il faut les débarquer, parce qu’ils veulent vous conduire vers un destin regrettable, parce qu’ils ne connaissent que leurs intérêts. Il est temps d’arrêter ce navire. Il nous conduira dans l’impasse, dans le déshonneur, dans des situations regrettables. L’alternance doit être assurée en Guinée dans l’intérêt exclusif du peuple de Guinée

Hadja Mariama Diallo pour loura.info