Les jeunes dont l’âge varie entre 10 à 18 ans pratiquent le métier de cireur de chaussures. Ce travail est traditionnellement celui d’un enfant de sexe masculin. Muni d’un tabouret, sillonne les quartiers ou s’asseye au niveau des ronds-points et carrefours à la recherche ou en attente des clients.
Dès 7h 30mn au rond-point de Gagbélen, on trouve un groupe de cireurs de chaussures. Thierno Amadou Diallo et Ibrahima Barry âgés de 13 ans sont assis sur leurs tabourets comme tous les autres. Leur travail consiste à laver, cirer et recoudre les chaussures des clients.
Originaires de Mamou, ces enfants ont quitté le village pour Conakry à la quête d’une vie meilleure. N’ayant aucun soutien de la part de leurs familles vivant dans la capitale, ils ont été obligés de s’aventurer dans le métier de cireur de chaussures afin de survivre.
« Compte tenu de notre revenu journalier qui varie de 25 mille 35 mille GNF par jour et cela en fonction de la clientèle, nous nous contentons de consommer 7000 francs par jour en nous achetant 2 plats de riz chacun en raison de 3000 franc par plats et les 1000 francs qui resteront nous permettent d’acheter de l’eau à boire. Nous ne vivons pas avec nos parents et nous n’avons pas les moyens de prendre en charge une chambre. Donc nous passons la nuit dans la rue devant les boutiques, les terrasses et par fois-même sur les tables des marchés. Cette activité nous permet d’économiser afin de venir en aide à nos parents qui sont aux villages », expliquent-ils.
Malgré l’effort fourni par ces enfants, ce métier est loin d’être un épanouissement pour eux, surtout quand on compare le gain aux efforts concentrés pour le récolter et que l’on se rappelle que ce sont des enfants qui sont ainsi privés du droit fondamental à la scolarisation à cause de la pauvreté qui gangrène notre pays.
Fatoumata Binta Diallo pour loura.info