Aujourd’hui, c’est la journée internationale de l’albinisme. La ségrégation des albinos au sein de nos sociétés est l’un des facteurs principaux de leurs souffrances. A Conakry, tous les albinos presque sont des mendiants. Rares sont ceux qui poussent les études.

Mohamed Cissé est un jeune diplômé sans emploi : «Moi je vis à Taouyah, et je vois tous les jours les albinos au bord de la route en train de mendier. Ce qui me fait mal c’est quand je vois les parents exposer les enfants avec tout le risque que courent ces enfants, connaissant bien les conducteurs de moto. Je me dis pourquoi ne pas scolariser ces enfants.»

Pourtant ils peuvent bien être comme nous, dans tous les domaines malgré leur ségrégation. «C’est des humains comme nous. Les parents des albinos doivent savoir que l’école c’est  pour tout le monde not pas pour les enfants de peau noire, il y’a des enfants albinos qui excellent à l’école pourtant.  Mais je constate qu’ils n’ont pas la chance que les autres ont. C’est pourquoi le taux de scolarisation des albinos en Guinée est faible. Au lieu qu’ils soient protégés par leurs familles, ces enfants deviennent source de revenus pour les parents. C’est regrettable», a-t-il ajouté.

Certains de ces enfants albinos ont été scolarisés et aujourd’hui, ils sont devenus des exemples dans leurs familles. « Je suis diplômé en ressources humaines et j’ai eu la chance de travailler pour un particulier. Et depuis que je suis là personne ne me regarde de travers, alors je me suis vite habitué et voilà que je suis à ma troisième année. Donc je remercie Dieu», a expliqué un albinos rencontré à Conakry.

Il n’est de secret pour personne que tous les êtres humains sont égaux devant Dieu, alors pourquoi cette différence entre nous ?  Nous devons tous penser à approcher nos frères albinos afin de les mettre en confiance.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info