Les mouvements « Les Brassards rouges » et «Amoulanfé » ont conjointement tenu une conférence de presse ce samedi 22 juin 2019 à la maison de la presse de Kipé pour parler de l’arrestation de certains de leurs membres il y a une semaine à Yimbaya, dans la commune de Matoto.
Lansana Diawara des Brassards rouges, très remonté, a, dans un premier temps, rappelé les conditions dans lesquelles ils ont été agressés, blessés et arrêtés lors du lancement du mouvement ‘’AMoulanfé’’ à Yimbaya dans la commune de Matoto avant de lancer un appel à l’endroit des ‘’imposteurs’’ : « Nous avons été envahis par des policiers qui sont venus dans quatre pick-up, qui nous ont attaqués avec la plus grande barbarie au sein de la maison des associations. Ils ont arrêté deux de nos camarades qui sont Ousmane Akam et Oumar Bella. Il y a eu une dizaine de blessés. Le lendemain, nous avons engagé notre avocat qui a mis tout en œuvre pour enfin obtenir une liberté provisoire. En réalité, c’était à nous de porter plainte contre ces individus qui pensent qu’ils ont le droit de vie et de mort sur nous, qui pensent que nous n’avons pas la possibilité de dire non quand eux ils disent oui. Je lance un appel aux imposteurs qui pensent qu’ils vont nous faire taire, nous sommes conscients du combat que nous menons, nous avons la conviction. Et ça même s’ils vont arrêter l’ensemble des membres du mouvement, nous allons porter le débat. Nous portons le débat. C’est pour l’histoire, pour que l’histoire retienne effectivement qu’il y a eu des fils et des filles du pays qui se sont engagés concrètement pour défendre les valeurs de la République.»
«J’ai été arrêté lors du lancement du mouvement Amoulanfé qui ont pour partenaire les Brassards Rouges, mais mon arrestation était dans des conditions les plus difficiles, pourtant ça n’a jamais été dit ni prouvé que les citoyens n’ont pas le droit de se regrouper. La loi ne l’interdit pas. L’objectif de ma présence ce jour-là c’était pour participer aux débats citoyens, parce que le président lui-même prône la démocratie, mais c’est tout le contraire chez les exécutants sur le terrain. Ils doivent être capables de nous expliquer ce qui se passe. Est-ce que la Guinée c’est pour eux ? Est-ce que nous n’avons pas droit à la parole ? Est-ce que nous citoyens on a aucun droit si ce n’est leur dikta ? C’est un débat citoyen. Nous allons mener jusqu’à notre dernier souffle parce que c’est la démocratie qui nous autorise», a affirmé Ousmane Akam, un des jeunes qui avaient été arrêtés.
Pour sa part, Oumar Bella qui avait aussi été arrêté revient sur les circonstances de son arrestation et invite les citoyens à soutenir la démocratie : « J’ai été arrêté le dimanche à la maison des associations par des policiers armés jusqu’aux dents. Ils nous ont gazés. Ils ont confisqué nos téléphones, nous ont blessés. Nous allons défendre notre démocratie vaille que vaille. Nous invitons tout le monde à se lever pour soutenir la démocratie en Guinée.»
Hadja Mariama Diallo pour loura.info