La pluie se fait rare à Conakry et presque partout en Guinée, le réchauffement climatique est à la base de la baisse de la pluviométrie. Nous avons rencontré le directeur national de la météorologie, Dr Mamadou Lamine Bah, pour parler de ce phénomène.
La pluviométrie guinéenne baisse et retarde d’année en année. Nous sommes au mois de juillet et jusque-là la pluie n’est pas tombée de façon continue. Le directeur national de la météorologie, Mamadou Lamine Bah, a ses explications de cette variation de la pluviométrie : «La saison de la pluie en Guinée est caractérisée par la pénétration de la mousson. La mousson c’est le vent humide qui souffle de l’océan Atlantique vers le continent. Alors maintenant il est contracté par L’Harmattan qui au contraire lui souffle du nord vers le sud. C’est à la rencontre de ces deux masses d’air humide et sec que nous enregistrons ce qu’on appelle le front intertropical qui est à l’origine des phénomènes orageux que nous enregistrons. Vous constaterez que cette année malheureusement les phénomènes qui accompagnent les débuts de la saison n’ont pas été au rendez-vous en Guinée. »
Le phénomène est devenu préoccupant, car il présente un déficit très marqué par rapport aux années précédentes. Conakry et l’intérieur du pays ont subi de plein fouet ce changement du climat, a déclaré Dr Mamadou Lamine Bah : «La pluviométrie de cette année que nous avons observée au niveau de l’ensemble du territoire présente un déficit très marqué par rapport aussi bien à l’année dernière que par rapport aux années précédentes. Le mois de juin cette année a été à Conakry le plus sec des trente dernières années. On y a enregistré seulement 288 millimètres d’eau alors que la moyenne annuelle est de 350 et plus.»
Poursuivant, Dr Mamadou Lamine Bah dira que les Guinéens doivent s’adapter à ce phénomène du changement climatique marqué par une forte chaleur.
Mamadou Tanou Bah pour loura.info