L’Union nationale des Orpailleurs de Guinée (UNOG) a tenu ce mardi 2 juillet 2019 un point de presse à Kipé dans la commune de Ratoma pour, selon le président de la structure, El hadj Bakary Sacko, informer, rassurer et mettre au courant l’ensemble des membres de l’association que les élections qui devaient être tenues ont été annulées à la demande du gouvernement.
«On est venu pour présenter à tous les Guinéens, les jeunes, femmes et vieux que nous sommes derrière notre gouvernement. Notre gouvernement a dit qu’il n’y a pas d’élections pour le moment, parce que le pays vient de sortir des difficultés comme la maladie à virus Ebola. Ils vont nous informer dès que le pays sera tranquille et que tout le monde sera informé à travers les médias. Donc c’est l’Etat qui nous dira quand est-ce qu’il y a élection. Nous, on ne peut pas décider comme ça. Comme nous respectons la loi, tout le monde doit respecter cette loi. Nous ne voulons pas d’histoire. On suit notre gouvernement. Quand ils seront prêts pour l’élection ils vont nous dire et les diamantaires et nous c’est le même groupe. Ces derniers n’ont pas de problème. Donc nous aussi nous devons attendre. Donc si nous sommes là c’est pour vous faire passer ce message et pour dire au gouvernement que nous l’attendons», explique El hadj Bakary Sacko.
Au sortir de la rencontre, Bandian Kourouma Secrétaire Ggénéral de l’Union nationale des diamantaires et orpailleurs de Guinée (UNADOR) a non seulement précisé que seul l’Etat est disposé à organiser des élections mais aussi tient à rassurer que sa structure est un groupe respectueux des lois de son pays : « Nous avons une entité effectivement qui est privée, mais l’Etat est notre partenaire. Il faut le savoir parce que c’est l’Etat même qui nous attribue les agréments. Il relève de notre tutelle. Donc nous jouons un rôle clé d’auxilarité des pouvoirs publics. C’est cette complémentarité qu’il faut respecter. On voulait aller aux élections, on a été interpellé par l’Etat à plusieurs niveaux. C’est la commission nationale des mines qui nous a dit de surseoir aux élections et que le climat sociopolitique de notre pays ne s’y prête pas. Ensuite on a été interpellé e par le ministre des Mines Abdoulaye Magassouba le 24 décembre pour dire qu’il faut surseoir parce qu’il a compris qu’il y a une fraction au sein notre équipe dirigeante. Qu’il y en a qui voulaient évincer le président. Quand l’autorité a compris cela, on nous a appelé pour dire qu’il faut faire un chemin ensemble et nous sommes dans cette dynamique. On a été surpris d’entendre le directoire de campagne d’un candidat, et ce candidat est une marionnette de certains cadres véreux et corrompus tapis dans l’ombre qui tirent la ficelle. Nous avons l’œil sur eux. Nous respectons la volonté exprimée par les autorités. Donc on attend jusqu’à ce que nous soyons appelés. Quand nous, nous attendons et qu’un directoire se met à faire de la campagne pour un candidat pour dire qu’ils vont à une élection comme si le pays n’est pas commandé… On ne s’inquiète pas, on reste serein.»
Hadja Mariama Diallo pour loura.info