La Cour pénale internationale (CPI) a célébré son  21ème anniversaire ce 18 juillet 2019, une journée dédiée à la justice pénale internationale. Mais, très malheureusement, au moment de cette célébration, les Guinéens sont victimes des cas de violations des droits de l’homme dans leur propre pays.

La Coalition pour la Cour pénale internationale a mis l’occasion à profit lors d’un point de presse organisé ce jeudi 18 juillet 2019 à la Maison de la Presse  à Kipé dans la commune de Ratoma  pour dénoncer et obliger l’Etat guinéen à respecter et à faire respecter les lois de la République afin de rétablir les victimes des violations en général et plus particulièrement ceux du 28 septembre 2008.

Me Hamidou Barry  est le président de cette coalition. Il réclame justice pour les victimes du massacre du 28 septembre 2009 : « Depuis octobre 2018 on a identifié le cinéma Liberté comme étant le site devant abriter le procès du 28 septembre. Quelques jours après, ils disent que le procès ne peut plus se tenir là, il faut construire un immeuble et pour construire un immeuble ce n’est pas une simple maison qu’on va construire. L’étude du sol peut  prendre 2 mois, l’exécution même du contrat peut prendre 2 ans. Cela veut dire qu’il n’y a pas de volonté et s’il y a la capacité il n’y a pas la volonté. Deuxièmement, nous avons réclamé à cor et à cri le retour de Moussa Dadis Camara en Guinée. Il est Guinéen. Les victimes sont guinéennes. Les crimes ont été commis en Guinée en pleine journée. Lorsqu’on a voulu arrêter Toumba Diakité, ils l’ont arrêté il est à la maison centrale. Il y a certaines personnes qui sont inculpées dans la même  affaire qui occupent  de hautes fonctions. Ça c’est une volonté ? Est-ce qu’il y a la volonté ?  Pourquoi certains sont en prison, pendant que les autres sont dans des villas luxueuses ? Ça c’est une façon de narguer les victimes, c’est une façon de se moquer des défenseurs des droits de l’homme

Plus loin, Me Hamidou affirme que la coalition, pour la première fois, va saisir la coalition mondiale pour empêcher d’autres victimes : « La coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale va saisir la coalition mondiale basée à New York pour non seulement l’affaire du 28 septembre, mais aussi pour l’affaire de la question du changement de la constitution. Elle saisira le réseau africain pour la justice pénale internationale parce que si nous nous lançons dans cette affaire de constitution il y aura des conséquences. Déjà il y a eu deux morts à N’Zérékoré et à Kankan, des blessés et des arrestations. Rien n’exclut qu’on saisisse la Cour de justice de la CEDEAO contre l’Etat guinéen concernant les massacres

De son côté, Me Frédéric Foromo Loua invite tout le monde à faire la différence entre un politicien et une organisation qui fait une démarche pour lutter contre toute forme de violence envers les citoyens : «En tant que citoyens indépendamment du fait qu’on soit association ou ONG, nous avons un regard sur la gestion politique de notre pays. De ce point de vu on est en droit de prendre position. Maintenant, dans le cadre d’une association, nous pouvons parler bien de politique lorsque le nom de la société est concerné. Vous ne verrez jamais une association  dire que je soutiens tel parti politique ou que je suis candidat à une élection en ce moment l’association se détourne de sa vocation. Quand on dit apolitique c’est dans ce sens-là.  Mais la politique au sens général comme je l’ai dit, tout le monde fait de la politique, les ONG font de la politique mais la politique non partisane. Donc nous sommes en droit de nous opposer quand ça concerne la société

Hadja Mariama Diallo pour loura.info