Au Soudan, un accord historique a été signé, ce samedi 17 août. La cérémonie a eu lieu ce samedi après-midi 17 août, à Khartoum, au Friendship Hallen, en présence de chefs d’États et de gouvernement de la région, comme le Premier ministre éthiopien et le président kényan. Ce document est en fait une sorte de feuille de route pour ramener le pouvoir aux mains des civils. L’accord a été signé par Mohammed Hamdan Daglo, le numéro 2 du Conseil militaire, et Ahmed al-Rabie, représentant de l’Alliance pour la Liberté et le Changement, fer de lance de la contestation.

Après 240 jours de contestation, les civils et les militaires ont finalement signé une déclaration constitutionnelle, à savoir un accord pour organiser, dans le détail, la transition vers un pouvoir détenu par les civils. Dès demain, dimanche, le Conseil militaire sera dissous.

Il faut rappeler qu’après la fronde populaire soudanaise, le 11 avril dernier, l’armée destitue Omar el-Béchir, resté 30 ans au pouvoir, et prend ainsi la tête du pays. Cet accord est donc une victoire pour les démocrates, mais cela reste une victoire fragile. Il faudra composer avec les généraux soudanais.

Le Conseil de souveraineté, l’organe exécutif de la transition, sera composé de six civils et de cinq militaires, avec une présidence tournante qui sera d’abord confiée aux militaires.

Le 20 août, Abdallah Hamdok, un ancien économiste, devrait être nommé Premier ministre. Puis, un gouvernement sera formé, au sein duquel deux postes clés, la Défense et l’Intérieur sont réservés à l’armée.

Le travail pour relever le pays pourra ainsi commencer et durera pendant trois ans et trois mois. Des élections générales sont prévues en 2022.

Source : RFI