L’Union pour la défense des sinistrés de Souapiti (UDSS) était face à la presse ce lundi 19 août 2019 pour à Kipé dans la commune de Ratoma pour faire certains éclairages sur l’affaire de déguerpissement prévu dans la zones riveraines du barrage hydroélectrique de Souapiti.
Après la première sortie de l’UDSS le 22 juillet 2019 dénonçant le comportement des responsables du projet et la souffrance infligée aux paisibles citoyens, des démarches de négociation ont eu lieu entre les responsables dudit projet et les membres de l’association. Au cours des rencontres entre ces deux groupes, des compromis ont été trouvés autour de la table de négociation qui est de sursoir à toute forme de communication de la part de l’union et d’arrêter toute activité de la part des autorités en attendant de trouver des solutions. C’est ce qu’a indiqué Me Oumar Aissata Camara, porte-parole de cette union.
Plus loin, il a apporté un démenti sur la rumeur qui court dans la cité et affirme avoir reçu une somme de dix-neuf millions de francs guinéens des mains du directeur général de Souapiti en présence des membres de l’union et du directeur général de l’environnement et développement durable lors de la réunion qui a eu lieu entre les deux camps. Cet argent devrait servir à une sensibilisation des populations concernées.
«Avant de venir au projet, on avait notre programme qui consistait à aller chercher le reste des informations parce que nous avons parlé des maisons et de beaucoup d’autres choses. On ne pouvait pas rester ici sans prendre les dernières nouvelles du terrain. Nous, on partait à notre propre chef et le projet a voulu maintenant qu’on ajoute la sensibilisation des populations, mais en leur disant que désormais le projet ne va rien faire tant que les fils des localités ne sont pas associés. C’est ce qui a été dit autour de la table et c’est ce que nous sommes partis faire. Je précise que l’argent n’était pas à distribuer aux parents. Nous avons déjà pris contact avec les huissiers. Nous devrions partir avec les médiats et une équipe de neuf personnes. On a renforcé l’équipe à vingt-trois personnes, reparties sur trois zones à part l’équipe de supervision et on a pris soin d’envoyer notre huissier qu’à même pour le constat, puisque l’accord dit de ne pas parler aux médias. Mais nous ne sommes pas les seuls témoins. Nous ne pouvons pas être notre témoin de ce que nous revendiquons nous-mêmes. L’huissier a reçu deux millions. Nous avons dépêché les équipes sur le terrain. Je rappelle que le nombre de jours était prévu à deux et par après nous avons augmenté les jours et chacune des équipes a reçu trois millions. La zone de Konkouré a reçu trois millions, la zone de Souguékourou trois millions, la zone de Tènè qui est la plus grande a reçu quatre millions de francs guinéens. L’équipe de supervision a reçu six millions afin de de faire le tour de toutes ces zones concernées», a-t-il expliqué.
Me Oumar Aissata Camara ajoute qu’ils ne sont pas contents des négociations avec le direction du projet de Souapiti : «Après avoir fait 4 heures autour de la table de négociation, on a trouvé des compromis qu’on arrête toute communication. On a dit aux parents que rien ne sera fait désormais sans l’association de vos fils, mais très malheureusement les gens ont été surpris de voir l’intervention du projet sans l’association des enfants, jusqu’à preuve contraire nous sommes mécontents de leurs attitudes.»
Hadja Mariama Diallo pour loura.info