A quelques jours du 10ème anniversaire du massacre du 28 septembre 2009, l’ONG AVIPA, en partenariat avec OSIWA, organise un atelier de formation en faveur de vingt journalistes venus des médias en ligne et de l’audiovisuel du 16 au 18 septembre 2019 sur la couverture médiatique du procès du 28 septembre 2009.
Mme Asmaou Diallo, membre de l’Association des victimes et représentante de AVIPA, souhaite la tenue du procès de ce massacre avant la disparition de tous les témoins : «Nous ne souhaiterons pas attendre encore plus d’années que d’autres victimes décèdent ou que tous les témoins soient morts pour connaitre l’ouverture de ce procès. Cela serait à nos yeux partir à une bataille sans arme. Vous comprendrez toute notre motivation à donner un coup d’accélérateur à ce dossier, à travers cet atelier et d’autres actions menées précédemment telles que les réunions de plaidoyers, la mission d’Abuja pour mettre pression sur l’Etat afin de clôturer l’instruction du dossier, les assemblées générales menées avec les victimes pour les préparer psychologiquement au procès. »
Ibarahima Amadou Niang, représentant Pays d’OSIWA, estime que cette formation va aider les journalistes à acquérir des connaissances et compte sur eux pour faire un plaidoyer : «Nous sommes conscients que les journalistes ont un rôle très important à jouer dans l’information surtout en ce qui concerne le dossier du 28 septembre 2009. Nous avons soutenu un certain nombre d’actions de plaidoyer en Guinée depuis 2015, 2016 avec l’association des victimes, parents et amis du 28 septembre (AVIPA). Donc cette activité avec les journalistes est d’une importance capitale parce qu’au-delà même du procès du 28 septembre, ce sont des compétences et des connaissances qui vont aider ces journalistes-là à contribuer à une meilleure couverture des questions sensibles en Guinée dans le contexte actuel et nous sommes aussi conscients du fait que ces journalistes pourraient se former en pool afin d’aider à faire pression, à faire un plaidoyer un peu soutenu pour qu’au moins on puisse connaitre la date du procès. Nous attendons à ce qu’ils puissent d’abord continuer à parler de cette question qui est très importante, à faire en sorte que cette question revienne très souvent dans le débat public et aussi qu’ils puissent en parler en connaissance de cause, c’est-à-dire en maîtrisant les termes adéquats et en sachant trouver les mots et les formules pour amener les citoyens à comprendre ce dont il s’agit réellement.»
A la fin de cette formation, les participants sauront désormais placer chaque mot à sa place et pourra couvrir un procès sans risque de violer la loi. C’est le but de la formation.
Hadja Mariama DIALLO pour loura.info