Vacances à Conakry : Zoum sur Fatoumata Diallo, qui vient en aide à sa mère

Contrairement aux enfants de l’intérieur qui cherchent à rallier la ville pendant les vacances, ceux de la capitale Conakry restent sur place pour venir en aide aux parents dans le petit commerce qui se trouve être la source de revenu de plusieurs familles.

Fatoumata Diallo est une jeune fille âgée de 10 ans et qui a eu son examen d’entrée en septième année. Chaque vacance, depuis son jeune âge comme beaucoup d’autres, elle profite pour faire le commerce ambulant. La petite Fatou comme on l’appelle, est consciente des risques de son activité, mais elle n’a pas le choix de faire autrement pour satisfaire ses besoins : « Moi je ne peux pas partir en vacance parce que tout au long de l’année scolaire ma maman revend seule pour me permettre d’aller à l’école comme tous mes amis. Donc, pendant les vacances, ma maman et moi revendons des articles qui s’écoulent vite comme l’eau pour doubler les bénéfices afin de subvenir aux besoins de la famille et pouvoir acheter mes fournitures scolaires pour l’année suivante. Sinon je ne peux pas poursuivre les études

A longueur de journée, ces jeunes filles comme Fatou quittent tôt leurs domiciles pour vendre là il y a des bouchons dans la circulation routière aux heures de pointe. Là, il faut être rapide et vigilant car la concurrence est rude sur le terrain, sans oublier les dangers qui sont énormes parce que tout ce fait dans la précipitation. Mais avant, elle doit aller étudier le coran : «Le matin, je me lève tôt parce que je dois d’abord aller à l’étude coranique jusqu’à 9h, ensuite revenir à la maison pour prendre la marchandise comme je sais que les embouteillages débutent à 10h. Donc je ne suis pas pressée. Je  prends mon petit déjeuner et je sors  pour des endroits où il y des bouchons au niveau des carrefours tout en  espérant chaque jour avoir assez de clients pour revendre au tant que je peux, voire même finir tout ce que j’ai sur moi comme marchandise pour en sortir encore et encore, parce que plus je revends dans la journée, plus j’aide ma mère à économiser et prévoir pour l’an prochain

Comme Fatou, plusieurs autres filles de cet âge exercent le même métier pour subvenir à leurs besoins et venir en aide aux parents qui manquent de moyens financiers.

Créer des emplois c’est encourager la jeunesse,  c’est aussi  réduire la pauvreté de cette population qui a tant souffert depuis son indépendance jusqu’à nos jours. Le gouvernement doit y penser.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info