Certes, les autorités algériennes affirment qu’elles maintiendront le scrutin, mais elles avaient dit la même chose pour l’élection du 4 juillet. Finalement, le Conseil constitutionnel avait annoncé qu’aucun dossier de candidat n’était recevable.

Les manifestants espèrent donc arriver à faire pression sur les organisateurs du scrutin et sur les candidats eux-mêmes. C’est pour cela qu’ils ont commencé à se réunir dans les rues d’Alger ce vendredi midi, avec, dans les mains, de nombreuses pancartes disant leur rejet de l’élection prévue le 12 décembre prochain.

Autre revendication des manifestants : la libération des personnes arrêtées, pour port de drapeau berbère notamment. Certaines sont en détention provisoire depuis plus de trois mois.

Les manifestants mettent donc un dernier coup de pression avant la clôture des candidatures.

Seules deux candidatures déposées

Il ne reste en effet que quelques heures pour déposer les dossiers accompagnés des parrainages nécessaires auprès de l’autorité qui organise et contrôle le scrutin.

Pour le moment, deux personnes ont déposé le leur : l’ancien ministre de la Culture Azzedine Mihoubi, désormais chef du deuxième parti du pays, un parti qui était membre de l’alliance présidentielle, et Abdelkrim Bengrina, ancien ministre du Tourisme, à la tête d’un petit parti islamiste.

Deux autres personnalités ont annoncé qu’elles seraient, elles aussi, candidates. Il s’agit d’Abdelmadjid Tebboune, Premier ministre pendant le quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika et d’Ali Benflis, chef de gouvernement pendant le premier mandat de l’ancien président.

Parmi ceux qui sont favorables à la tenue de l’élection, aucun candidat ne semble pour le moment être favori.

SOURCE: RFI