Le collectif des avocats pour la gestion des dossiers des journalistes pendants devant les juridictions nationales était face à la presse ce vendredi 1er novembre 2019 pour annoncer la mise en place dudit collectif.

Ce groupe d’avocats composé de quatre (4) personnes a pour objectif d’accompagner et gérer les dossiers des journalistes qui sont pendants devant les juridictions nationales. Me Frédéric Foromo Loua, l’un des  avocats explique : « Le collectif a pour mandat de gérer d’éventuelles poursuites qui seraient engagées contre les journalistes dans l’exercice de leur profession. C’est aussi l’occasion de rappeler que les journalistes, dans l’exercice de leur profession, ne sont soumis qu’à l’autorité de la loi 002 du 22 juin 2010 qui a dépénalisé les délits de presse dans notre pays. Cette loi couvre et protège les journalistes dans l’exercice de leur métier. »

Poursuivant, Me Loua indique que toute autre loi invoquée contre un journaliste constitue une violation de la loi L002 22 juin 2010 : « Invoquer une autre loi pour poursuivre un journaliste ou des journalistes constitue une tentative d’intimidation, de musellement et de mise en pas de la presse qui constitue un pilier essentiel dans toute construction démocratique. Nous avons la ferme détermination et nous avons décidé d’accompagner et assister les journalistes lorsqu’ils sont amenés à être inquiétés, à être poursuivis dans le cadre de leur travail. La presse est un élément essentiel dans la République. Elle joue un rôle essentiel. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé, à la sollicitation des associations de presse, d’accepter et de mettre en place ce collectif pour accompagner les journalistes

Le Secrétaire général du Syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG) Sidi Diallo a rappelé les problèmes que rencontrent les journalistes sur le terrain avant de parler de la stratégie du collectif : « Ces dernières années, ils sont nombreux ces journalistes qui ont été inquiétés. D’ailleurs certains même ont été violentés.  On n’oubliera jamais ce qui s’est passé à la gendarmerie mobile n° 3 de Matam. Dieu merci, les associations de presse ont eu ce grand soutien de la fondation OSIWA qui accompagne désormais les associations professionnelles partout où les journalistes sont inquiétés. Le projet a installé des points focaux. Aujourd’hui, nous avons 4 points focaux qui veillent et remontent les informations à chaque fois qu’un journaliste est inquiété sur le terrain. »

La création de ce collectif sera sans doute un grand appui pour les journalistes en République de Guinée qui, depuis plusieurs années maintenant, sont victimes d’agressions sur le terrain et d’arrestations qui aboutissent parfois à des condamnations.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info