Dans une sortie médiatique récente, le ministre Ibrahima Kourouma a déclaré que les victimes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse ont été déboutés par la Cour de justice de la CEDEAO. Celles-ci ont démenti cette affirmation du ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire.

Les victimes des déguerpissements de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse, ont tenu ce 17 janvier 2020 une conférence à la Maison de la Presse ce vendredi pour démentir point par point le ministre de la Ville, à travers un programme déjà prévu par la Cour de justice de la CEDAO le 24 mars prochain.

 « C’est soit le ministre n’a pas de conseiller, il ne communique pas avec l’agent judiciaire de l’Etat, soit il veut simplement divertir l’opinion. Nous avons fait des sorties et nous avons publié des différents courriers. Il y a un transport judiciaire qui est attendu fin janvier et début février 2020. Les juges de la Cour de justice de la CEDEAO seront là pour constater eux-mêmes l’énormité des dégâts», a affirmé Mamadou Samba Sow, porte-parole des victimes, tout en montrant une copie sur laquelle est notifiée une audience prévue pour le 24 mars 2020. Ce qui constitue une preuve contre les déclarations du ministre Ibrahima Kourouma.

« Il y a une notification que la Cour a envoyé à la partie plaignante et à l’adversaire. Je ne sais pas si la Cour peut nous débouter et en même temps programmer une audience pour le 24 mars. Nous sommes le 17 janvier. Comment le ministre peut venir dire de telles allégations ? »

Il faut rappeler que la récupération des domaines par l’État  a causé le déplacement de 1204 familles dont 19 219 personnes.

Hadja Mariama Diallo pour Loura.info