Lors d’une conférence tenue ce 24 janvier 2020 à la Maison de la Presse à Kipé, Abdourahmane Sano, coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a fait savoir que rien ne détournera le peuple de Guinée de sa quête d’alternance.
« Ni la répression sanglante des forces de défense et de sécurité, ni la stratégie d’ethnisation de la lutte contre le troisième mandat employée par le pouvoir, ni la répression judiciaire n’ont réussi à détourner les Guinéens de leur quête de l’alternance démocratique dans le respect des lois. L’entreprise de confiscation du pouvoir en cours remettrait ainsi en cause tous les immenses sacrifices consentis par le peuple en 2009 et par l’armée en 2010, ainsi que les efforts fournis par la communauté internationale pour sortir la Guinée de la crise consécutive au coup d’État militaire de 2008 », a indiqué Abdourahmane Sano, dans sa déclaration lue devant la presse.
Poursuivant son intervention, le coordinateur du FNDC demande l’implication de la communauté internationale pour éviter le pire en République de guinée : « Face aux risques d’embrasement qui guettent la Guinée et la sous-région, le FNDC invite particulièrement la Communauté internationale, la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne, les Nations Unies, ainsi que tous les partenaires techniques et financiers de la Guinée à prendre les mesures urgentes qui s’imposent avant qu’il ne soit trop tard. »
Malgré cette répression que le FNDC subit de la part des forces de défense et de sécurité, M. Sano demande à tous ceux qui s’opposent au projet de la nouvelle constitution de répondre massivement à leur appel : « Il revient avant tout au peuple de Guinée de continuer à assumer sa responsabilité en répondant massivement à l’appel de résistance du FNDC les mardi 28 et mercredi 29 janvier 2020. Que tous les citoyens majeurs opposés au 3ème mandat manifestent dans leur quartier, district, sous-préfecture et dans l’ensemble des villes du pays. »
Il faut noter que les manifestations risquent de mettre le pays en chaos si le président de la République ne prend pas en compte les différentes revendications de ce front qui compte poursuivre son combat jusqu’au bout.
Hadja Mariama DIALLO pour loura.info