Le président de la République a annoncé par un décret le report des élections législatives qui étaient prévues pour le 16 février au 1er mars 2020, le lundi 03 février. Vingt et quatre heures après, le chef de l’État prend un autre décret pour annoncer le couplage des législatives et le référendum.
Cette décision du président Alpha Condé n’a pas été une surprise pour la majeur partie de l’opposition politique. Aliou Condé, Secrétaire général de l’UFDG s’attendait déjà à un tel acte venant du président de la République qui, selon lui, avait déjà un plan : « C’est un schéma, c’est un plan qui a été élaboré depuis le départ. Il voulait une présidence à vie depuis le départ donc il s’est préparer tout doucement, il a laissé le premier mandat passé il a laissé le deuxième mandat arrivé. Malheureusement pour lui, le président de la Cour constitutionnelle s’est prononcé. Donc le complot était déjà éventré et à partir de là on a commencé à mettre les étapes et donc nous sommes sur les derniers jalons. On vient de convoquer le référendum et après le schéma il est connu, on va faire l’élection, on va faire le référendum et après l’Assemblée nationale va être là, elle va avoir les trois quarts, la majorité absolue qualifiée pour le pouvoir en place qui va entériner et valider et après on va dire une question à laquelle il ne répond pas. Aujourd’hui dès que vous demandez, serez-vous candidat ,il dit non non chaque chose a son temps. Ce n’est pas ça le problème. Les étapes suivantes seront là, mais sans compter aussi sur le FNDC.»
Le secrétaire général de l’UFDG estime que le FNDC n’est point affaibli, au contraire il est plus fort que jamais : « Nous ne sommes pas affaiblis, mais plutôt galvanisés pour essayer de rester dans notre combat et de nous retrouver souvent pour essayer d’affiner nos outils pour montrer la contestation. Au contraire si on était affaibli les bérets rouges ne seront pas dehors. Ils seraient restés dans les camps pourquoi toute l’armée est mobilisée ? C’est plutôt parce qu’on est devenu des gens forts, on sait que nous représentons quelque chose. »
Il faut rappeler que depuis mi-octobre 2019, les opposants à une nouvelle constitution manifestent pour empêcher ce vote référendaire qui, enfin, est fixé pour le 1er mars prochain si l’on arrivait à respecter le décret présidentiel.
Hadja Mariama Diallo pour loura.info