Ce samedi 15 février 2020, lors de l’assemblée générale ordinaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Hadja Maimouna Taran Diallo, vice-présidente du comité des femmes du parti , revient sur les circonstances du décès d’Idrissa Barry: « La semaine dernière, Idrissa Barry, âgé de 15 ans, a été tué. Ce n’est pas le fait seulement d’être tué mais c’est la façon dont on l’a tué. Il a été blessé par balle. Alpha Condé a donné l’ordre de ne plus recevoir les blessés dans les hôpitaux publics vous le savez, le petit aurait pu être sauvé mais comme on a pas voulu le recevoir dans les hôpitaux et le temps de lui trouvé une clinique pour le recevoir, le petit s’était vidé de tout son sang et malheureusement il est mort. »

Très touché par la mort de ce jeune enfant, Mme Bah Hadja Maimouna,  s’insurge contre la Croix-Rouge internationale qui, selon elle, a un parti pris en République de Guinée: « Je ne sais plus comment qualifier ce gouvernement. En temps de guerre, la Croix-Rouge est là, personne ne touche à la Croix-Rouge. Aujourd’hui c’est comme s’il n’y a pas de Croix-Rouge dans notre pays. Tout le monde est caporalisé par M. Alpha Condé. Il y a un blessé, vous appelez la Croix-Rouge, ils n’osent pas venir. Il faut qu’on le dise au monde entier, c’est inadmissible. C’est en Guinée seulement que la Croix-Rouge ne joue pas son rôle régalien. C’est inacceptable et c’est incompréhensible. Il faut que cela soit dénoncé à tous les niveaux, pour que les responsables de la Croix-Rouge sur le plan international sachent qu’en Guinée la Croix-Rouge ne joue pas son rôle parce qu’ils ont peur, parce qu’ils ont été inféodés par le pouvoir en place. »

Malgré les tueries et l’augmentation du nombre de personnes décédées au cours des manifestations sociopolitiques en Guinée, la vice-présidente des femmes de l’UFDG demande aux militants de son parti et aux opposants au projet de la nouvelle Constitution de continuer le combat jusqu’à la victoire finale pour honorer, dit-elle, la mémoire des victimes de ces violences « orchestrées par le pouvoir en place. »

Hadja Mariama Diallo pour loura.info