Le président Alpha Condé a autorisé récemment les jeunes de son fief à se mobiliser en un groupe de dix personnes par bureau de vote notamment à Faranah pour sécuriser les élections du 1er mars et ce quelle que soit la manière. Ahmed Tidiane Sylla, chargé de communication à l’Union des forces républicaines (UFR) affirme qu’il n’est point surpris des propos du chef de l’État.
« Ce sont des propos qui sont tout sauf responsables d’un chef d’État. A ce niveau, quand on est président de la République, on doit quand même soigner ses propos. Mais nous ne sommes pas surpris dans la mesure où ce n’est pas la première fois qu’Alpha Condé tient de tels propos. Vous l’avez entendu à son siège quand il a dit aux gens de se préparer à l’affrontement. Vous l’avez entendu à Kankan quand il a traité certains Guinéens d’étrangers et je crois qu’il est dans son rôle, il est dans son jeu mais je crois que les Guinéens ne vont pas prêter le flanc à cela », a réagi M. Sylla.
Parlant des élections, Ahmed Tidiane Sylla reste ferme et indique que les opposants à la nouvelle Constitution sont déterminés à barrer la route aux promoteurs du 3ème mandat afin d’empêcher la tenue des élections du 1er mars: « Ce qui est important aujourd’hui, c’est qu’Alpha Condé a compris que son mandat tenf vers la fin, et qu’il n’y a pas de choix. Il est en train de suffler sur la fibre ethnique. Il est en train de chercher une ceinture communautaire. Quand vous voyez l’était des répressions lors de ces manifestations, on cherche à faire croire que c’est une communauté qui est opposée au pouvoir d’Alpha Condé, que c’est une zone de la Guinée ou une région de la Guinée qui est opposée. Je crois que les Guinéens ont compris bien cela. C’est un pouvoir qui est en fin de règne et quand un pouvoir est en fin de règne il dévient agressif, il fait de l’abus, il tient des propos comme ça. Mais nous sommes déterminés à aller de l’avant. Nous sommes déterminés à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’élections le 1er mars. »
Pour finir, le responsable de la communication de l’UFR pense que c’est le non respect des lois de la République qui a entraîné l’illégalité sur tout le processus: « Le délai légal a été violé. Le code électoral a été violé, le président de la République a violé son serment, il s’est parjuré. Alpha Condé a juré ici par deux fois qu’il va respecter et faire respecter la loi, il ne l’a pas fait. Le décret qu’il a pris pour le référendum est illégal. On est dans l’illégalité. Il n’y aura pas d’élections le 1er mars. Nous sommes déterminés à les empêcher. »
Hadja Mariama Diallo pour Loura.info