Une vaste bananeraie a été ravagée par le feu le jeudi 20 février 2020 à Kindia. La plantation d’un hectare appartient à Mariama Diallo, Mohamed Diallo et Amadou Bailo Bah.
Il n’est de secret pour personne que l’immigration clandestine est devenue un fléau de nos jours. C’est pourquoi bon nombre d’ONG et d’institutions internationales en collaboration avec les États luttent contre cette pratique qui a coûté la vie à beaucoup de jeunes guinéens qui espéraient un jour avoir une vie de rêve. Pour ne pas être tentés par cette migration clandestine, que des jeunes ont voulu s’auto-employer en investissant dans la culture à durée moyenne. En dépit de moyens insuffisants, ils ont préféré se battre pour faire soit le petit commerce ou se démarquer carrément pour être entrepreneur dès leur jeune âge pour s’installer et réussir dans leur pays. D’où la création en 2017 d’une plantation de banane et d’ananas d’un hectare à Somayah (Kindia) par Mariama Diallo et ses collaborateurs Mohamed Diallo et Amadou Bailo Bah.
Très malheureusement, le jeudi 20 février 2020 la bananeraie et deux rangées de la partie ananas sont parties en fumée à quelques semaines de la récolte. L’origine de l’incendie n’est pas connue, mais les victimes pensent à un acte criminel.
« Mon superviseur de la plantation m’a appelée pour me dire que la plantation a pris feu. Dès qu’il m’a appelée, j’étais en larmes, je ne savais même pas quoi faire. J’ai coupé le téléphone. Après j’ai l’ai rappelé. Il était en train de chercher à éteindre le feu. On a travaillé plus de cinq cent pieds de bananes. C’est un hectare, une partie en banane et l’autre en ananas. Heureusement c’est la partie banane et seulement deux rangées de la partie ananas qui ont été touchées par le feu. Et cette nuit même, je suis allé voir pour constater les faits. J’ai vu que c’est une réalité. Je me demande comment qualifier l’acte, étant une jeune entrepreneuse qui a tout abandonné et qui a préféré retourner à la terre. C’est vraiment déplorable. »
Certes, il est très bon d’encourager la jeunesse à travailler et réussir, il est important de protéger ceux qui veulent entreprendre et rester au pays. Mais il est aussi très important de soutenir, d’accompagner et de sécuriser l’investissement de ces personnes qui ont tout abandonné pour se tourner vers l’entrepreneuriat afin de combattre la pauvreté et le chômage en Guinée.
Hadja Mariama Diallo pour Loura.info