Le FNDC a pris la décision de ne plus reconnaître Alpha Condé comme président de la République le lundi 24 février 2020 en guise de réponse au chef de l’État pour avoir pris la décision de tenir les élections du 1er mars malgré l’opposition catégorique des membres du front. Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) a réagi à cette décision.
Dansa Kourouma, président du Conseil National de l’organisation de la Société Civile de Guinée(CNOSCG) affirme qu’ Alpha Condé est élu pour deux mandats et que ça c’est un principe constitutionnel que tout le monde connaît: « Ce n’est pas la première fois que des acteurs disent qu’ils ne reconnaissent pas un chef d’État. ça s’est passé et ça n’engage que ceux qui ont tenu le discours et ceux qui y croient. La Guinée, c’est un pays démocratique, les libertés d’opinion doivent être consacrées et respectées. Donc je ne commente pas ce qui ne m’engage pas, je ne suis pas adepte d’un groupe de personnes, d’un courant de pensée politique et philosophique. Je ne crois qu’en Dieu, à son prophète et à son Coran. Tout le reste est relatif. Donc Alpha Condé est le président de la Guinée jusqu’à la fin de son mandat et les conditions de fin de mandat sont définies par la loi. On ne peut pas être à la fois défenseur de la loi et pourfendeur de la loi. Ce délai est défini par la loi, c’est à partir de la date de l’élection présidentielle et il est élu pour deux mandats non renouvelable. Ça c’est un principe constitutionnel que nous tous on connaît et qu’Alpha Condé lui-même n’a pas remis en cause. Même s’il a opté pour une nouvelle constitution on doit toujours être prudent sur ce qu’il va déclarer, qu’il est candidat ou pas. »
Plus loin, le président du CNOSCG indique que modifier la constitution et se déclarer candidat à sa propre succession après avoir accompli ses deux mandats constitutionnels font deux: « Ça s’est passé dans beaucoup de pays ou la constitution a été modifiée, le président en exercice n’a pas voulu se présenter, il a soutenu un dauphin. C’est un rapport de force. Donc je respecte le combat du FNDC. Je respecte aussi le peuple qui veut aller exprimer leurs droits civiques dans les urnes. Les autres ont le mérite de lutter pour une cause politique bien définie, mais leur lutte doit respecter les fondements de la République, doit respecter les gens qui ne font pas partie de leur lutte. »
Il faut retenir que depuis l’annonce de la tenue des élections législatives et référendaire par décret, le pays est toujours dans une situation très critique qui risque de s’aggraver si rien n’est fait à temps.
Hadja Mariama Diallo pour loura.info