Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC)a appelé à de nouvelles journées de mobilisation avant le double scrutin de dimanche 1er mars. Les citoyens devront élire leurs députés et donner leurs avis sur le projet de réforme de la constitution.
Les opposants au troisième mandat protestent depuis le jeudi 27 mars 2020 contre la tenue de ce double scrutin. La journée du jeudi ressemblait à une journée de ville morte, le commerce et plusieurs restaurants sont resté fermés, la circulation est fluide sur non seulement la route Le Prince mais également sur l’autoroute Fidèle Castro.
Les activités de la ville de Kaloum qui habituellement est bourrée de personnes était également au ralenti. Contrairement à la journée d’hier, ce vendredi matin on constate la présence des citoyens dans la ville.
Interrogées, beaucoup de personnes se posent la question de savoir comment seront le jour et le lendemain du scrutin, Mohamed Bangoura inquiet de cette situation très tendue entre les deux bords, explique les raisons de sa sortie de ce matin: « Je suis catégoriquement opposé à ce projet mais moi de mon côté je suis sorti pour m’approvisionner et rentrer à la maison, sinon je suis étalagiste mais quand le FNDC nous demande de protester je suis le mouvement sans arrière-pensée, mais comme je ne sais pas ce que le président Alpha Condé veut pour sa population je vais chercher à stocker un peu de nourriture au cas où ça dégénérait. »
Comme Mohamed Bangoura, plusieurs personnes optent pour cette idée et montrent à leur façon leur mécontentement. Habib Diallo est commerçant, mais préfère fermer sa boutique en guise de soutien au FNDC: « Je ferme ma boutique pour être solidaire au mouvement et montrer à ma manière mon opposition à ce projet de nouvelle constitution même si je ne sais pas comment cela va se passer et quelle est mon sort. »
A noter qu’à chaque appel lancé par le FNDC des heurts sont signalés entre jeunes et forces de sécurité dans les quartiers favorables à l’opposition.
Hadja Mariama Diallo pour Loura.info