Lors de l’assemblée générale ordinaire de ce samedi 7 mars 2020, le président de l’UFDG a dénoncé les manœuvres du Pr Alpha Condé sur le fichier électoral et a mis en garde les experts de la CEDEAO.

« Vous savez l’affaire de ce fichier, grâce au combat que vous avez mené, l’état de ce fichier a attiré l’attention de la communauté internationale. L’OIF est partie, mais Alpha a tout fait pour qu’il cautionne ce fichier. Il a tout fait pour insister et corrompre les gens pour qu’ils disent que son fichier est bon. Les gens n’ont pas voulu. Il dit à l’OIF tant pis pour vous je vais valider mon fichier. Il fait venir la CEDEAO en trois jours après avoir reporté les élections. Il fait venir une autre organisation internationale et peut-être lui-même il choisit les techniciens, il demande à ces techniciens de faire l’audit du fichier en 10 jours. Vous ne pouvez pas imaginer, c’est un travail immense », a expliqué le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

Pour le chef de fiel de l’opposition, ce que l’ancienne équipe n’a pas pu faire en un mois ce n’est pas une équipe de trois personnes qui pourra le faire en 10 jours: « L’ancienne équipe dépêchée par l’Union européenne, l’équipe de l’OIF ont mis deux mois pour auditer le fichier et déposé un rapport. C’est impossible techniquement, sans compter que l’ancienne équipe comptait sept experts de haut niveau. Ils ont mis deux mois et demis pour faire le rapport. Alpha va chercher des gens dont certains ont une relation bien connue avec lui. »

Pour finir, le président de l’UFDG n’a pas hésité de mettre en garde la CEDEAO pour ses représentants  qui sont venus en Guinée faire le toilettage du fichier électoral: « C’est beaucoup de travail qu’on ne peut pas faire même en un mois sauf si on veut juste venir dire qu’on est venu pour que le fichier est bon. Si cette mission de la CEDEAO sort des conclusion qui sont contraires au bon sens, qui sont contraires à l’état réel du fichier, naturellement on n’acceptera pas. L’OIF a dit que le fichier est pourri. Si la CEDEAO vient dire qu’il est bon, il faut chercher un troisième arbitre pour nous départager. »

Hadja Mariama Diallo pour Loura.info