Le couplage des élections législatives et référendaire refait surface malgré l’intervention de la communauté internationale pour un dialogue inclusif de tous les acteurs sociopolitiques du pays.
En réaction à cette nouvelle tentative de fixation d’une date pour ces élections le député uninominal de Labé n’est pas surpris de l’attitude de Me Salif Kébé. Pour lui, le président de la CENI est un employé du président Alpha Condé: « Salifou Kébé qui est devenu un militant du RPG Arc-en-Ciel, un employé de M. Alpha Condé est obstiné à faire tout pour aller à une mascarade électorale qui exclut une bonne partie en tout cas des acteurs politiques guinéens. Aujourd’hui, la sortie de l’arrêt de la Cour constitutionnelle nous prouve effectivement qu’en catimini il avait saisi cette cour. Il n’avait pas à saisir la cour en pareille circonstance. Me Salif Kébé et les commissaires se retrouvaient pour élaborer un nouveau chronogramme devrait s’adresser au président de la République qui prend un décret pour fixer la date des élections sur proposition d’un chronogramme technique de la CENI. »
Par rapport à la mission de la CEDEAO, Cellou Baldé affirme que cette mission vient confirmer le départ de l’OIF: « Il n’y a pas un rapport qui nous a été soumis nous avons vu juste une synthèse de recommandations dont entre autres, il y a les 2.400.000 électeurs sans aucune justification, sans aucune pièce justificative, mais il y a également 2.200.000 autres qui ont été enrôlés sur la base des documents contresignés. Les conclusions de cette mission d’experts de la CEDEAO vient confirmer les griefs de l’opposition politique qui avait boycotté le scrutin par rapport à ce fichier qui est corrompu mais également, cette mission vient confirmer le départ de l’OIF. »
En fin, il met en garde Salif Kébé sur le risque que court le pays en cas d’entêtement de la CENI sur la fixation d’une nouvelle date: « C’est seulement hier que la synthèse du rapport de la mission d’audit de la CEDEAO est sortie et vous vous souvenez que Kébé et Mme Djenab avaient dit qu’ils ne pouvaient pas radier un seul électeur quand le code électoral n’est pas changé et alors qu’hier Kébé s’est saisi de la question pour dire qu’à la majorité ils ont adopté les recommandations et qu’ils vont radier les 2.400.000 électeurs. Sur quelle base? Quelles sont ces 2.400.000 ? Si aujourd’hui Me Kébé et quelques commissaires se mettent dans cette posture là c’est qu’ils veulent plonger la Guinée dans une guerre civile aux conséquences incalculables. Nous dirons non. L’heure n’est pas à la programmation d’une quelconque élection dans notre pays. »
Hadja Mariama Diallo pour loura.info