Réunie ce vendredi 13 mars 2020 au domicile du président de l’UFR, l’opposition politique décide d’empêcher à nouveau les élections prévues pour le 22 mars proposées par la CENI et entérinées par le président de la République à travers un décret.
Au sortir de la rencontre, le président Sidya Touré est revenu sur les aspects techniques qui ont toujours été la source des problèmes et conflits entre l’opposition et la mouvance: « Aujourd’hui, ce que nous allons certifier c’est que s’ils ont enlevé dans le fichier central, mais les cartes d’électeurs ont déjà été émises pour ces 2 millions 200 mille personnes. Ils ont été répartis dans les bureaux de vote qui n’ont pas changé. Si vous avez 7 millions 700 mille électeurs pour 19 mille bureaux de vote, si vous enlevez le tiers, ce qui veut dire que le tiers des bureaux disparaissent aussi. Aujourd’hui, on devrait avoir 6 mille bureaux de vote qui ont disparu. Rien n’a été signalé et du jour au lendemain vous, vous convoquez le corps électoral. »
Pour le président de l’UFR, Alpha Condé ne pense qu’au référendum qui, selon la loi, doit se tenir avant les 30 jours qui arrivent: « Les élections législatives n’ont jamais été la préoccupation d’Alpha Condé. Le problème, c’est qu’il faut faire le référendum avant que nous ne tombions dans les délais légaux au niveau de la CEDEAO qui empêcheraient cela. Donc il y a une course contre la montre sur les 30 jours qui arrivent. C’est pratiquement une course à mort. Je dis tout ceci n’est pas régulier, ce n’est pas conforme à la loi et ça ne doit pas permettre qu’on puisse continuer à travailler de telle façon. »
L’opposition politique récuse cette démarche du pouvoir et compte mener le combat pour empêcher à nouveau la tenue du scrutin: « Nous allons demander à nos compatriotes, à tous les Guinéens, qu’ils ont encore 30 jours de combat à mener pour que l’affaire du troisième mandat tombe à l’eau. Donc il faut se lever. Nous allons faire en sorte qu’il n’y ait pas d’élections le 22 mars« .
Hadja Mariama Diallo pour Loura.info