Face aux nombreuses arrestations, tueries, aux enlèvements, aux détentions arbitraires et aux dégâts matériels considérables constatés pendant les différentes manifestations sociopolitiques du pays, les ONG et associations de défense des droits de l’homme dénoncent les dérives. C’était lors d’une conférence animée ce jeudi 19 mars 2020 à la Maison de la Presse à Kipé dans la commune de Ratoma.
Me Koné Aimé Christophe Labilé de l’Ong Avocat Sans Frontière, membre des huit ONG et associations de défense des droits de l’homme rappelle que la Guinée est partie à l’essentiel des instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux protégeant l’individu contre toute forme d’arbitraire : « Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance ainsi que la Constitution du 7 mai 2010 garantissent à tous le droit à la vie, à la sécurité, à la liberté, à la protection contre les arrestations et détentions arbitraires. »
Poursuivant, Me Labilé a, au nom des ONG signataires, condamné avec fermeté les violations des droits de l’homme et en appellent au sens élevé de responsabilité de la justice guinéenne et du chef de l’État : « Les ONG signataires rappellent au président de la République qu’il est le garant de la Constitution sur laquelle il a prêté serment deux fois. Tout acte contraire à la loi que poseraient des préposés devrait faire l’objet d’une sanction. Tout manquement à cette obligation pourrait être assimilé à un parjure.«
Réunies en association, ces huit ONG comptent, malgré quelques blocages du pouvoir en place, poursuivre leurs actions jusqu’au bout pour que justice soit rendue tôt ou tard.
Hadja Mariama Diallo pour Loura.info