Le président de la République s’est adressé à la nation hier jeudi 26 mars 2020. Dans son discours, il a décrété l’État d’urgence sanitaire en République de Guinée.
Nous sommes vendredi et c’est le premier jour de la mise en oeuvre des décisions prises pour limiter les contacts et diminuer le nombre de cas confirmés. Par hasard, cette première journée tombe sur un jour où tout fidèle musulman est appelé à se rendre à la mosquée pour s’acquitter du devoir religieux. Pour voir et constater l’application des mesures prises par le chef de l’État, nous avons fait un tour dans quelques lieux de culte de la capitale guinéenne. Heureusement, les consignes ont été suivies par tous les responsables des différentes mosquées, la mosquée turque de Bambeto qui d’habitude  reçoit des milliers de personnes est restée fermée tout comme celle de la grande mosquée Fayçal située dans la commune de Dixinn. Nous avons fait le même constat dans la commune de Matoto. Aucune mosquée n’a ouvert ses portes pour ce vendredi, une première en République de Guinée.
Par contre, dans le milieu du transport, aucune mesure prise n’est pour le moment respecté par les usagers. La plupart des gens qui s’y trouvent disent « Dieu est au contrôle. » De son côté, le chauffeur du minibus qui a parlé hors micro soutient que « la seule  façon de sauver la population pour éviter une propagation, c’est de diminuer le prix du litre à la pompe pour que les surcharges s’arrêtent. »
Depuis l’annonce de cette pandémie qui frappe des milliers de personne dans le monde entier et la confirmation du premier cas en Guinée, c’est seulement hier que le chef de l’État et son gouvernement ont pris des mesures d’urgence sanitaire pour éviter le pire même si nous comptons déjà huit cas confirmés.
Hadja Mariama Diallo pour loura.info