A compter de ce vendredi 27 mars 2020, la Guinée se trouve dans l’État d’urgence sanitaire décrété par le président de la République. Une initiative qui intervient dans le cadre de la lutte contre la pandémie qui ravage des milliers de personnes dans le monde depuis janvier 2020.
Très malheureusement, cette décision n’est pas sans conséquence, la plupart des Guinéens font le petit commerce pour subvenir à leurs besoins. Mamata Camara est vendeuse de poisson frais au marché de Matoto. Elle est très inquiète depuis l’annonce de l’État d’urgence: « Moi j’ai appris la nouvelle et depuis je suis inquiète surtout que l’on nous a dit d’éviter tout regroupement et que même les mosquées ont été fermées. Donc c’est très inquiétant quand on a des petits enfants et de surcroît vendeuse au marche ou des centaines de personnes se rendent comment nous allons faire? »
Cette pandémie qui réduit les activités génératrices de revenus appauvrit les populations qui, non seulement, ne reçoivent pas d’aide venant de l’État, mais se retrouvent face à de nombreuses difficultés pour écouler les marchandise et récupérer l’argent déjà investi.
« Nous vendons des poissons de cérémonies, mais depuis ce matin aucun client n’est venu demander le prix de ces poissons alors que nous avons l’argent des gens. Nous avons des poissons d’une valeur de 40 millions de francs guinéens. Celui qui vient pour demander les différents prix, n’ayant pas appris la nouvelle, il est tout de suite rappelé par ses proches pour dire de ne pas acheter et que la cérémonie est reportée. J’invite la population à se laver les mains régulièrement et aux dirigeants de faire tout pour combattre cette maladie, mais il ne faut pas qu’on interdise les cérémonies sinon, chez nous ça sera un calvaire » Conclut Mamata Camara.
Le COVID-19 est une maladie très dangereuse et très contagieuse qui ravage des milliers de personnes. Une situation très grave pour les pays sous développés qui ne pourront pas surveiller et faire respecter les consignes données pour empêcher la propagation du virus, vu que plus de la moitié des populations sont pauvres et illettrés.
Hadja Mariama Diallo pour loura.info