Les mesures prises pour limiter la propagation de la maladie Coronavirus risque de créer la frustration chez les populations qui attendent toujours une aide ou un accompagnement venant de l’État. 

Depuis l’annonce de cette décision limitant tout regroupement au nombre de vingt personnes, et réduisant le nombre de passagers par véhicule sans mesure d’accompagnement est mal vue par les populations. Ce lundi 30 mars 2020, la présence des véhicules de transport est réduite dans les rues de Conakry. La cause serait la limitation du nombre de passagers dans ces véhicules qui, selon le taxi-maitre Abdou Diallo, réduit la recette journalière : « Si beaucoup de nos amis sont restés à la maison ce n’est pas autre choses. C’est le problème de recettes journalières. Vous savez que beaucoup d’entre nous travaillent pour des gens. Donc c’est difficile de s’en sortir. S’il faut déposer les recettes, trouver le prix du carburant, c’est que tu ne pourras plus enlever la dépense à la maison. »

Certains chauffeurs menacent de se faire entendre pour amener le gouvernant à se bouger pour trouver des solutions. Mamadouba Sankon est un taxi-maitre sur le tronçon Matoto-Kaloum : « Je suis sorti ce matin pour faire des courses personnelles. A partir d’aujourd’hui si l’État ne revoit pas le prix du litre de carburant à la pompe nous allons rester à la maison, parce que nous ne pouvons pas travailler dans ces conditions. Il y a des recettes qu’il faut déposer chaque jour. Nous avons des familles à nourrir sans oublier le carburant de la voiture. On ne peut pas s’en sortir avec cette décision sans accompagnement.« 

D’autres par contre sortent, mais pour combler le trou de la personne manquante, ils augmentent le prix du transport par tronçon.  Une chose qui ne joue pas à la faveur des pauvres populations. « Moi par exemple je sors juste parce que je suis obligé pour nourrir ma famille sinon avec ce mode de vie actuel de ce pays où personne n’a pitié de l’autre j’allais rester et m’enfermer  à la maison. Ça me tue de l’intérieur quand je vois des dirigeants qui n’ont aucune pitié pour ses population qui souffrent depuis l’indépendance jusqu’à nos jours« , a expliqué Mohamed Soumah.

Étant donné que le baril tourne autour de 20 $, le pouvoir en place devrait trouver des solutions et prendre des mesures d’accompagnement des populations dans cette période de pandémie mondiale.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info