L’ONG Amnesty International a publié son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en Afrique le 08 avril. L’antenne guinéenne de l’ONG est revenue, dans un point de presse, sur le cas de la Guinée.

« Les conditions de détentions, vous savez que les prisons guinéennes sont surpeuplées. Les 33 prisons officielles en Guinée ont une capacité d’accueil de 2000 personnes. Nous, nous sommes aux alentours de 4000 détenus dont 54% de ces détenus sont des personnes qui sont en attente de leur jugements et évidement dans ce rapport aussi, on a traité la question de la liberté de réunion et l’usage excessif de la force. Comme vous le savez, en Guinée très malheureusement à chaque fois qu’il y a une manifestation pacifique, on a enregistré des cas de blessés, des cas de morts et énormément de dégât de matériels »,  explique Souleymane Sow, Directeur Amnesty International Guinée.

Plus loin, M. Sow indique que d’autres sujets comme la liberté de la presse et le droit d’association sont également traités dans ce rapport annuel d’Amnesty International : «Il y a aussi la liberté d’expression qui est aussi traité dans ce rapport. Comme vous le savez, il y a quand même pas mal de journalistes qui ont été arrêtés ou en tout cas convoqués devant des juridictions. Et donc nous, nous demandons le respect de la liberté d’expression et il y a des défenseurs des droits humains que ça soit les syndicalistes ou des défenseurs des droits humains qui sont aussi inquiétés ou menacés. Et évidement il y a le droit d’association qui est aussi touché dedans  parce que les ONG et les associations, depuis un certain nombre d’années, ont du mal à bénéficier ou à recevoir des agréments pour pouvoir fonctionner correctement. »

Déjà, l’ONG avait sorti un communiqué sur les violences liées aux élections de mars 2020. Pour le moment, les signaux ne sont pas au vert. « Le maintien de l’ordre est bien encadré par la loi et donc il faut que la loi soit appliquée, soit respectée. C’est ce que nous espérons pour la Guinée, mais malheureusement pour le moment on ne voit pas cela et les signaux ne sont pas au vert comme on l’avait déjà dit que les signaux sont au rouge »,  conclut Souleymane Sow.

 Mamadou Tanou Bah pour Loura.info