Le 12 juin de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale contre le travail des enfants. Cependant, en Guinée, bon nombre d’enfants travaillent dans des métiers soit qui leur ont été imposés par le tuteur, soit ils ont été obligés à le faire à cause de la pauvreté des parents.
Les enfants qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école sont nombreux. Ils évoluent dans différents corps de métiers. Certains font la menuiserie, d’autres la mécanique, et bon nombre se retrouvent dans la couture et la coiffure. Parmi eux certains ont la chance de fréquenter l’école et de pratiquer le métier après les cours, d’autres par contre n’ont que ce métier pour leur avenir.
Mohamed Bangoura a été scolarisé mais a fini par abandonner les cours dès la 6ème Année : « J’ai abandonné l’école en classe de 6ème et j’ai décidé de pratiquer un métier. Je n’étais pas d’accord avec mon premier maitre, par après j’ai choisi cet autre métier qui est la menuiserie parce que je veux aussi devenir quelqu’un demain pour ne pas que mes amis se moquent de moi. »
Ibrahima Sory Traoré est un autre enfant qui n’a pas aimé l’école, mais aujourd’hui, il pratique le métier de la menuiserie qu’il dit aimer beaucoup : « On m’a fait entrer à l’école mais quand on proclame les résultats je ne passe pas en classe supérieure et après on m’a fait sortir et ils m’ont trouvé ce métier. J’aime bien ce métier. »
Le responsable de l’atelier, Bangaly Camara, dit prendre soins de ses apprentis : « Ces gens, ce sont des enfants d’autrui. C’est leurs parents qui me les ont confiés fin qu’ils apprennent ce métier que nous avons appris de notre maître. Il y a ici des enfants qui ont fréquenté l’école, mais leurs parents n’ont pas de moyens pour les soutenir, parce que dans les études il y a beaucoup de difficultés. Au lieu qu’ils restent à la maison comme ça sans métier c’est pourquoi on les a envoyés ici pour qu’ils apprennent ce métier pour subvenir à leur besoins plus tard. »
Pour sa part, très déçue du comportement de ses parents envers elle, Kadiatou Camara, âgée de 17 ans, a quitté le village pour rejoindre Conakry afin de se trouver un métier. « Ce qui m’a poussée à faire ce métier, c’est parce que chez moi à Kaback c’est la pêche qu’on pratique comme métier. J’ai dit à mes parents de trouver un métier pour moi. Ils n’ont pas voulu, pourtant m’asseoir au bord de la mer pour la pêche ce n’est pas un métier pour moi. J’ai décidé de venir à Conakry chez mon oncle qui m’a envoyée chez maitre Pélé pour faire la couture. J’ai commencé le métier et je vois son importance. »
Il faut noter que beaucoup de mineurs pratiquent ces métiers dans le but de préparer leur avenir afin de pouvoir subvenir à leurs besoins quand ils seront grands.
Hadja Mariama Diallo pour Loura.info