Le FNDC appelle les populations de Conakry à se préparer pour participer massivement à la marche pour la liberté et l’alternance démocratique prévue le mercredi 08 juillet 2020. La marche partira du rond-point de la Tannerie pour le Palais du Peuple en passant par l’autoroute Fidel Castro.
Selon le front anti-nouvelle Constitution, cette marche pacifique vise à dénoncer l’instrumentalisation de la crise sanitaire pour intensifier les violations graves des droits de l’Homme, exiger la libération immédiate des centaines de militants et sympathisants du FNDC kidnappés à travers le pays et rappeler à Alpha Condé qu’il n’y aura jamais de 3ème mandat en Guinée.
Ce nouvel agenda du FNDC risque de se heurter une nouvelle fois à une opposition farouche du gouvernement Kassory. Principal motif, la pandémie du Covid-19 qui sévit fortement à Conakry, selon les statistiques fournies par l’agence nationale de sécurité sanitaire.
Ce prétexte ne tient plus la route lorsque la comparaison est faite avec les manifestations observées ces derniers temps aux États-Unis, en France ou tout près au Mali et dans plusieurs autres pays qui ont été sévèrement secoués par le coronavirus. Malgré le lourd bilan humain que les pays occidentaux ont enregistré, des milliers de personnes ont bravé les autorités pour descendre dans la rue.
Les autorités de Conakry sont-elles prêtes à revoir ses adversaires politiques reprendre les manifestations ? Tout porte à croire que non.
Cela s’explique par l’accalmie qui a régné pendant au moins trois mois avec l’état d’urgence sanitaire décrété et maintenu par le président Alpha Condé hier lundi 15 juin 2020. A cela s’ajoute le vouloir du régime en place de faire reconnaître et accepter la nouvelle Assemblée nationale et la constitution « falsifiée ».
Le FNDC peut-il encore drainer des foules? Rien ne l’assure avec les tueries qu’il y a eu pendant les précédentes manifestations organisées par le front national pour la défense de la constitution.
Le FNDC est affecté aujourd’hui par certaines voix discordantes en son sein qui n’approuvent plus les démarches statiques employées jusqu’ici dans la protestation contre le locataire de Sékhoutoureya. Un facteur dommageable aux opposants d’Alpha Condé.
Cependant si le front réussit à mobiliser malgré la présence du Covid-19 et le refus systématique du pouvoir Condé de fléchir sur sa position, il risque toujours de conduire certains de ses militants de tomber sous les balles de ceux qui ont tiré et tué de par le passé.
La rédaction
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