Le président Alpha Condé a, au cours d’une adresse à la nation ce 15 juin, prorogé l’état d’urgence sanitaire décrété depuis le 26 mars dernier. Les avis des citoyens sur cette décision restent partagés.
Alors que les populations s’attendaient hier soir à la levée de l’état d’urgence sanitaire, beaucoup sont déçus et désormais inquiets des mesures qui obligent encore les Guinéens à rester confinés pendant un mois.
« Vous savez, le confinement ce n’est pas un problème sauf ici en Guinée le mode de vie a changer dans tous les secteurs surtout dans le secteur du transport. On paie le double de ce qu’on payait pour chaque tronçon. ça c’est une chose inacceptable. Sinon dans tous les pays frappés par cette maladie c’est ici j’ai vu le transport doubler. Moi je quitte Kagbelen chaque matin pour aller au boulot cela veut dire  que mon salaire c’est pour les chauffeurs et comment je vais faire avec cet autre mois de confinement? », s’indigne   Fodeba Camara, ingénieur de formation.
D’autres par contre saluent cette initiative du président de la République et comptent respecter les mesures prises par le chef de l’État. Mamadi Sylla est un marchand. Il se dit prêt à combattre cette pandémie: « Moi je suis d’avis avec le président. Il faut combattre cette maladie qui tue sans limite. Donc si le président augmente un mois de plus moi je suis d’accord et je soutiens. »
Dans son discours d’adresse à la nation, mis à part des quelques modifications tel que  l’allègement du couvre-feu pour Conakry
Coyah et Dubreka ramené de 23h  à 4h du matin, 18h pour la fermeture des marchés au lieu de 16h,  29 juin  pour la réouverture  des classes d’examen de l’enseignement primaire, secondaire et les universités, enfin pour les lieux de culte seules les préfectures qui n’ont pas enregistré des cas de COVID-19 ont autorisés à rouvrir à partir du 22 juin pour une période de 30 jours.
Toutes les autres dispositions relatives à l’état d’urgence sanitaire demeurent en vigueur.
Hadja Mariama Diallo pour loura.info