Face aux multiples convocations des journalistes, les responsables du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPPG) ont animé  une conférence  de presse ce vendredi 24 juillet 2020 à la Bourse du Travail dans la commune de Kaloum pour non seulement rappeler la limite des journalistes, mais aussi des services de sécurité.

Ces derniers temps, les journalistes font l’objet de poursuite judiciaire. Vu l’augmentation du nombre de journalistes convoqués à la Direction centrale de la police judiciaire ou devant la justice, le syndicat des journalistes monte au créneau pour rappeler à ces derniers que les réseaux sociaux sont loin d’être une page de média pour rendre publics des résultats d’une enquête menée.

 Sidy Diallo a mis l’occasion à profit pour orienter les journalistes afin d’éviter tout malentendu : « Facebook n’est pas un organe de presse. Si peut-être chez les autres ou même chez nous c’est la voie la plus facile pour informer les gens, il faut commencer par la voie officielle du site internet, la radio, la télé ou le journal. Après, vous revenez sur votre page tout en équilibrant. »

A plusieurs reprises des journalistes ont été convoqués à la DPJ  pour avoir mené des enquêtes sur la gestion publique de certains hauts cadres de l’État ou des ministres.

« Que ces directeurs généraux, que ces ministres souffrent quand même de voir des journalistes jetés un coup d’œil dans leurs gestions. C’est une obligation pour nous, on ne peut pas laisser un directeur général, même le président lui-même, chaque fois, nous parlons de Sékhoutoureaya quand même. Si un cadre ne veut pas que la presse parle de lui, qu’il rende le tablier, qu’il reste chez lui, personne ne parlera de lui », ajoute le patron du SPPG.

Le deuxième secrétaire général chargé de la formation, Amadou Oury Barry, estime que toute procédure doit être respectée : « On aimerait mettre un cadre de concertation permanente, que ce soient les hommes de médias, les services de sécurité ou  la justice  parce que souvent on est convoqués à la DPJ mais il faudrait que la DPJ aussi respecte la procédure. »

Il faut rappeler que tout récemment trois journalistes ont été convoqués par la Direction centrale de la police judiciaire suite à des plaintes déposées par des responsables dans les services publics de l’État.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info

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