Issiaga Keita a été tué le 1er juillet dernier à l’Eco 18 de Cosa dans sa cellule. L’affaire a été portée au TPI de Mafanco, mais finalement elle va se poursuivre au tribunal militaire, puisque le meurtre a eu lieu dans une garnison militaire. Me Mohamed Traoré est l’avocat de la famille. Il souhaite que justice soit rendue.
« Lorsque le procureur près le tribunal de première instance de Mafanco a été saisi de cette affaire et après que la brigade de recherche de Matam a diligenté une enquête préliminaire, le dossier a été donc transmis au procureur qui a aussitôt ouvert l’information judiciaire et à la suite de cela M. Moussa Traoré a été inculpé pour meurtre et un certain nombre de gendarmes aussi pour mise en danger de la vie d’autrui. Mais je crois qu’il y a le fait que sur le fondement de disposition du code de justice militaire, cette affaire doit relever de la compétence du tribunal militaire parce qu’il y a une disposition ou deux dispositions de cette loi qui disent que lorsque des infractions sont commises, les juridictions militaires sont compétentes d’instruire ou juger les infractions commises par les militaires ou assimilés dans le service dans les établissements militaires« , a expliqué l’avocat.
Me Traoré se pose tout de même des questions concernant la complicité des hommes en uniforme qui étaient en service le jour du meurtre : « On ne peut pas imaginer qu’une personne détenue dans l’enceinte d’une unité de gendarmerie, subisse un traitement aussi cruel. Son bourreau ne s’est pas contenté de le tuer. Il l’a complètement décapité. Cela ne peut pas se faire et que ce crime reste impuni. »
« Quelle que soit la juridiction qui va être appelée à statuer ces faits qui ont été commis au sein de l’Eco 18, ce que la famille cherche c’est que justice soit rendue« , conclut Me Traoré.
Hadja Mariama DIALLO pour loura.info