Le chargé à la mobilisation du FNDC est fixé sur son sort depuis jeudi 28 janvier 2021. Il est condamné à 11 mois de prison ferme par le TPI de Mafanco pour « participation délictueuse à un attroupement illégal non armé susceptible de troubler l’ordre public ». Abdoulaye Oumou Sow, responsable de communication du FNDC dit n’avoir pas été surpris une telle condamnation.
Les responsables et membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ne désarment pas. Abdoulaye Oumou Sow, responsable de communication du front anti troisième mandat n’est pas surpris de la décision du tribunal et accuse le président de la République d’être seul responsable de cette situation : « Nous ne sommes pas honnêtement surpris de ce verdict parce que nous savons déjà ce qui attendait Foniké Menguè au niveau de la maison centrale. Vous savez qu’il a passé une grève de la faim pour obtenir ce procès. Vous savez les chefs d’inculpations qui étaient retenus contre lui, mais finalement vous avez vu madame la juge requalifier les faits pour pouvoir le condamner. Ça veut dire qu’elle n’avait pas d’argument pour pouvoir le condamner. Pour avoir un peu la tête haute elle a essayé de requalifier l’accusation et nous savons que, comme l’a dit Foniké Menguè, ce n’est pas cette pauvre dame. »
L’opposant au troisième mandat d’Alpha Condé, Oumar Sylla, est un prisonnier personnel du chef de l’État, affirme le responsable de communication du FNDC : « Le problème c’est M. Alpha Condé qui a décidé de l’avoir comme son prisonnier personnel parce que vous savez déjà que Oumar Sylla a été démarché par beaucoup de fonctionnaires, pour qu’il abandonne cette lutte qu’il mène au nom du peuple de Guinée, chose qu’il a refusée. »
Pour Abdoulaye Oumou Sow, c’est plutôt Alpha Condé qui est en prison pour avoir abandonné ses convictions d’opposant : « Aujourd’hui celui qui est clairement en prison, c’est M. Alpha Condé qui a vendu le rêve de l’alternance et de la démocratie, qui a dévié ses convictions et vous savez que Foniké a des convictions auxquelles il tient. Et ces convictions ne peuvent pas être emprisonnées. Et c’est celui qui a fait croire qu’il avait des convictions, qui a dévié ses convictions là, qui est en prison aujourd’hui. »
Arrêté en septembre 2020, Foniké Menguè ne purgera que 7 mois de prison ferme à la maison centrale de Conakry, car 4 mois sont déjà purgés.
Hadja Mariama Diallo pour Loura.info