Injustice dans le plan du déguerpissement des emprises de la route car les femmes du KM36 qui se trouvent derrière le caniveau étrier d’un muret les séparant de la route principale, sont en colère contre cette « injustice » qu’elles subissent vu que du côté du marché les femmes là non pas été touchées.
Aïssata Bangoura est vendeuse au Km36 derrière le caniveau, elle exprime son indignation : « Vraiment le gouvernement a raison pour l’affaire du rond-point. Ils ont raison de faire quitter celles qui se sont installées au milieu car si un camion descend là-bas par force ça peut tuer une personne. Il y a beaucoup d’étalagistes là-bas. Nous les invitons à nous laisser ici. Et surtout ils ont même détruit d’autres concessions. Nous derrière la cour qu’ils nous laissent ici. C’est les chefs des femmes qui revendent de l’autre côté qui se sont mobilisées pour aller faire un complot contre nous avec les femmes vendeuses là pour que nous aussi nous quittions les lieux car nous sommes derrières le caniveau. Les deux personnes Mamie et Kankou qui sont venues nous dire de quitter au nom du préfet et vers les 19h la machine est venue détruire nos boutiques sans même nous permettre de faire sortir certaines marchandises. Et comme vous voyez il y a d’autre qui font sortir les marchandises maintenant là, et de Matoto, Lansanaya barrage, Enta, les femmes qui sont derrière les clôtures n’ont pas été déguerpies. Pourquoi ça alors que le Président lui avait dit seul de déguerpir ceux qui sont au bord de la route. »
Quant à Fatoumata Binta Diallo, elle voit cette situation comme deux poids deux mesures : « Nous, nous pensions que compte tenu des autres emprises de route proches des marchés publics placés au bord de la route n’ont pas été touchées où il y a des clôtures, ils étaient ici hier pour nous dire de ne pas nous asseoir aujourd’hui et ils ont laissé jusqu’à la nuit pour venir détruire nos marchandises, même nos tables. Ce sont les jeunes qui nous ont aidées à sauver quelques tables. Donc nous demandons au président de la république de nous aider à avoir là où nous allons revendre. Les femmes qui ont perdu leurs maris et qui sont au chômage sont déguerpies de force, on n’y peut rien sauf les plaider eux qui sont en train de faire pleurer les femmes qui sont aujourd’hui homme à la maison. »
Elles demandent aux autorités compétentes de les épargner du déguerpissement, car elles ne comptent que sur la vente d’articles divers pour survivre.
Mamoudou Bah pour loura.info