Les deux districts Doneyah et Balayah de la sous-préfecture de Wonkifong dans la préfecture de Coyah sont conernées dans les opérations de déguerpissement entamées par les autorités.
Les citoyens de Doneyah et Balayah réclament la paternité des terres dans ces deux localités. Surpris de la présence des corps étrangers devant leurs maisons pour mettre des croix, Fodé Karamba Camara natif de Doneyah indique que c’est toute leur vie qui s’y trouve: « Ils sont venus nous dire que nos terres sont des zones réservées. Depuis le temps colonial jusqu’à nos jours, même une seule fois les Blancs nous ont pas dit que c’est une zone réservée, à plus forte raison nos autorités. Nous sommes là, nous y vivons depuis et à notre grande surprise nous avons vu des personnes en train de cocher nos maisons. Pourtant nos arrière-grands-parents ont vécu là, nos grands-parents, nos parents et maintenant nous. C’est une première ici et quand on nous dit de quitter nous allons partir où? »
Il est indiqué que les terres concernées par le conflit sont considérée comme une zone réservée de l’État, mais la question que les habitants de ces localités se posent est de savoir pourquoi l’État veut déguerpir ces lieux. Amara Bangoura de Balayah affirme qu’aucune information n’avait été donnée aux citoyens le marquage au rouge des bâtiments: » Il n’ y a eu aucune sensibilisation et nous ne savons même pas quelle est la structure qui est venue faire les croix sur les maisons parce que nous ne savons rien de tout ce qui se passe ici. Nous n’avons aucune information, ni de la préfecture, ni au niveau supérieur à plus forte raison des districts. Personne n’est informé de rien. »
L’inquiétude est grande dans les familles des personnes concernées. Le marquage des maisons dans ces districts est intervenue ce mois de février. Les fils de ces localités promettent de se battre pour récupérer légalement ces terres qu’ils considèrent comme leur histoire.
Hadja mariama Diallo pour loura.info