Accusé pour injure et diffamation sur la personne de Sanoussy Bantama Sow, le journaliste Habib Marouane Camara a comparu ce mercredi 10 mars au tribunal de première instance de kaloum.
Me Salifou Béavogui demande tout simplement une annulation de la plainte vu que la partie civile a brillé par son absence lors de cette première audience: « On le reproche d’avoir injurié, d’avoir diffamé le ministre Bantama Sow qui, malgré que régulièrement cité à comparaître en tant que partie civile, n’a pas comparu, ne s’est pas fait représenter. Il n’a même pas constitué d’avocat. Ce qui signifie d’ailleurs qu’il n’a aucun intérêt pour cette procédure, ce qui signifie d’ailleurs que l’objectif premier ayant échoué c’est-à-dire celle d’emprisonner M. Marouane à partir de la police. Cet objectif ayant échoué je pense qu’il n’a plus d’intérêt de suivre cette affaire qui est tombée entre les mains d’un procureur qui décide de poursuivre cette affaire, ce qui est son droit. »
La défense ne compte pas s’arrêter avant d’acquitter son client de toute accusation:
« Mais nous aussi ce qui est notre droit c’est d’opposer tout de suite l’inconstitutionnalité de ces deux dispositions. Nous l’avons fait, nous avons visé des articles du code de procédure pénale notamment les articles 451 et 733 qui permettent à tout justiciable de soulever l’inconstitutionnalité d’une disposition inférieure par rapport à une disposition supérieure  qui est contenue dans la constitution et en pareil cas le juge n’a pas  d’échappatoire possible parce que le juge judiciaire n’est pas juge constitutionnel. Le juge devant lequel  l’exception est soulevée n’est pas juge de cette exception et c’est une dérogation , principe selon lequel le juge de l’action est juge de l’exception. L’exception soulevée échappe à sa compétence et cette exception relève de la compétence d’une autre juridiction supérieure qui statue en premier et dernier ressort qui n’est que la Cour constitutionnelle. »
L’affaire est renvoyée au 29 mars prochain pour délibérer sur la demande soulevée par les avocats.
 Hadja mariama Diallo pour loura.info