Depuis qu’elles ont quitté la cité de la solidarité par manque de place, les personnes à mobilité réduite ont trouvé refuse sous le pont du 8 novembre situé dans la commune de Kaloum. Mais elles sont sommées de quitter cet endroit. Récemment, des hommes sont venus déguerpir la zone occupée par les handicapés physiques.
Mohamed Sékou Tounkara vit sous le pont du 8 novembre depuis maintenant 7 ans. Il a vécu la scène le lundi avec ses collègues: « Je suis le président des personnes handicapées, qui sont sous le pont du 8 novembre. Ils sont venus frapper certains parmi nous ici, trois personnes au moins. Dès qu’ils sont venus en groupe vers moi, j’ai pleuré. Ce jour là on a eu pitié de moi, ils m’ont dépassé pour aller casser nos abris. »
Mohamed Sékou Tounkara dit vivre sous le pont du 8 novembre malgré lui: « Ce n’est pas parce que nous voulons passer la journée ou la nuit ici, mais c’est  la volonté de Dieu si nous sommes là. Nous n’avons aucun soutien. C’est pourquoi nous sommes là.« 
Bouleversées par cet acte lundi dernier, les personnes vivant sous le pont du 8 novembre demandent au président de la République de leur venir en aide pour avoir un abri décent: « Je demande au président de la République de nous aider à avoir une cité. »
La majorité des personnes à mobilité réduite ont pour principale activité la mendicité. Cela fait d’elles une couche vulnérable du pays.
Mamadou Tanou Bah pour loura.info