Disparition d'Aboubacar Demba Camara: 48 ans après, sa fille Hadja Koulako se souvient

Cela fait 48 ans jour pour jour ce dimanche 4 avril depuis que Aboubacar Demba Camara nous a quitté à la fleur de l’âge. Décédé à l’âge de 29 ans, son unique enfant Hadja koulako Demba Camara se souvient encore de son défunt père.

Cette jeune dame nous parle de quelques souvenirs qu’elle garde dans son cœur. Pour Hadja Koulako, son père était un homme exemplaire et aimait tout le monde: « C’est un homme qui avait de l’énergie, qui avait bon cœur, qui aimait les enfants. Ce que je retiens de lui, quand même quand il venait chez sa sœur à Coléyah cité, tout le quartier sortait, il était avec les petits enfants. Il avait toujours quelque chose pour eux et un petit mot pour tout le monde. »

Hadja Koulako parle de sa grand-mère qui aurait tout fait pour son papa. Selon elle, c’est grâce à cette femme que son papa est devenu un grand homme: « Aujourd’hui quand je vois tout ce qui se passe, jusqu’à présent on parle de lui et son nom est resté dans l’histoire, le mérite revient à sa mère qui est une brave femme et qui a trop souffert, qui a tout subi parce que les parents n’ont pas compris pourquoi son unique garçon a chanté alors que ce n’est pas une famille de griots. Donc son seul soutien c’était sa mère quand ils ont dit « liberté. »

La fille unique de son père estime que chaque individu devrait faire quelque chose pour son pays. Elle profite par la même occasion pour lancer un appel et encourager tous les Guinéens à être un et indivisible pour faire avancer la Guinée: « Aujourd’hui les gens travaillent pour soi. Personne ne travaille pour le pays. C’est ce qui nous fatigue. C’est le plus grand problème en Guinée. Aujourd’hui, moi je travaille pour moi, toi tu travailles pour toi. Ce n’était pas comme ça avant. Nous on mettait d’abord le pays devant après les autres. Il faut qu’on accepte d’être patriotes car seule l’union pourrait nous faire avancer culturellement et socialement sans équivoque, je le pense bien. »

La petite fille qu’Aboubacar Demba Camara a laissé et qui est devenue une dame de nos jours, aurait souhaité grandir avec son papa, mais très malheureusement elle n’avait pas le choix: « Si on pouvait demander avant de prendre l’âme d’une personne j’aurais sollicité grandir auprès de mon père qui est décédé le 4 avril 1972. »

Mamoudou Bah pour loura.info