Comme chaque année, le mois de Ramadan approche pour les fidèles musulmans. Le prix des denrées de première nécessité augmentent sans cesse en Guinée. Au marché Niger dans la commune de Kaloum, les femmes font entendre leur cri de cœur.
Nous sommes à quelques jours du mois saint de Ramadan. Les fidèles musulmans s’apprêtent à vivre ces 29 ou 30 jours de pénitence mais avec cette double crise sanitaire qui affecte l’économie du pays et l’augmentation du prix des produits de première nécessité sur le marché guinéen. Les fidèles musulmans se demandent à quel Saint se vouer.
Kadiatou Camara, vendeuse de légumes et autres condiments au marché Niger, exprime ses inquiétudes: « Je ne sais pas du tout où va ce pays. La poudre de poivre que j’ai l’habitude d’acheter à 25 mille le kilogramme est maintenant à 50 mille, le bidon d’huile à 380 mille. Quand on envoie ces produits pour les revendre, difficilement on parvient à tirer notre profit et les gens qui viennent acheter nous traitent de tous les noms d’oiseaux. Mais ce n’est pas de notre faute aussi. »
Fatou Sylla est vendeuse de poisson dans ce marché. Elle n’arrive plus à couvrir toutes les dépenses pour avoir les cartons de poissons comme d’habitude: « C’est un calvaire. 1 carton de poisson qui se vendait à 380 mille se revend entre 450 mille et 500 mille GNF. Aujourd’hui je n’ai même pas pu avoir un carton. Vous voyez il n’y a rien sur ma table.«
la flambée des prix sur le marché guinéen et la double crise sanitaire qui affecte l’économie du pays risque de créer une autre situation insupportable pour la population guinéenne qui vit au jour le jour. À noter que chaque année à l’approche du mois saint de Ramadan, les fidèles musulmans souffrent de l’augmentation des produits de première nécessité.
Mariam Iris keita pour loura.info