Fête du 1er mai :  Le SYNEM-Guinée adopte des stratégies et actions pour le respect des droits des travailleurs domestiques

Le 1er mai de chaque année est célébré dans le monde entier à l’honneur des travailleurs.  Mais cette année, tout comme l’année dernière, la pandémie du Covid-19 n’a pas permis la célébration de la journée du 1er mai comme cela se devait en temps normal. C’est pourquoi, en Guinée, le Syndicat des travailleurs domestiques (SYNEM-Guinée), en collaboration avec le Centre de recherche et d’actions sur les droits économiques, sociaux et culturels, a spécifiquement organisé un forum ce samedi 1er mai 2021.

Ce forum a pour objectif de mûrir des réflexions sur les stratégies et actions à entreprendre pour la reconnaissance et le respect des travailleurs domestiques.

Très heureuse de voir son combat pour cette couche être soutenue par plusieurs organismes, Mme Doukouré Asmaou Bah, a mis cette rencontre à profit pour faire un plaidoyer pour respecter et faire respecter les droits des employés de maison en Guinée : « Depuis 2011, nous sommes en train de travailler pour valoriser ces personnes qui exercent ce métier. J’avoue qu’il y a eu un grand changement dans notre pays. Nous avons reçu des camarades du Sénégal de CARDESC appuyé par la Fédération internationale du Travail et la Fondation pour une société juste qui sont venues pour une évaluation des droits des travailleurs domestiques en Guinée. Nous sommes réunis ici en tant que représentant du syndicat des travailleurs domestiques en étroite collaboration avec nos partenaires pour trouver une solution qui pourra faire avancer ce métier dans notre pays. N’oubliez pas que c’est la Guinée qui préside le Réseau africain des travailleurs domestiques. Cela veut dire que ce que nous sommes en train de faire dans notre pays est très suivi et c’est un exemple au niveau de toute l’Afrique. »

Fête du 1er mai :  Le SYNEM-Guinée adopte des stratégies et actions pour le respect des droits des travailleurs domestiques

Dr Fatima Diallo, Directrice du Centre de recherche du centre de recherche et d’action sur les droits économiques, sociaux et culturels qui est basé à Dakar, revient sur les objectifs de cette rencontre : « En tant que centre de recherche et d’action qui est basé à Dakar, nous sommes en train de mener justement une évaluation de la situation des domestiques dans six pays d’Afrique francophone notamment le Sénégal, la Guinée, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Fasso et même la Mauritanie. Notre objectif c’est de renforcer la connaissance sur la situation des travailleurs domestiques, mais surtout de produire une connaissance qui va servir à renforcer les plaidoyers pour la protection de ces couches vulnérables. Les travailleurs domestiques, surtout les travailleuses domestiques, sont dans des situations d’extrêmes vulnérabilités dans tous ces pays que je viens de citer. Mais il est important d’avoir un document de contribution qui couvre la situation d’un point de vu régional en faisant ressortir non seulement les spécificités, mais aussi les similitudes et aussi en essayant de voir comment on peut avoir des synergies de campagne surtout par rapport à la ratification de la Convention 189 qui protège les travailleurs domestiques à travers le monde. »

Fête du 1er mai :  Le SYNEM-Guinée adopte des stratégies et actions pour le respect des droits des travailleurs domestiques

Après l’Afrique du Sud et l’Ile Maurice, c’est la Guinée qui, à son tour, a ratifié en 2016 la Convention 189 adopté par l’Organisation internationale du Travail (OIT) le 16 juin 2011, une convention qui protège les travailleurs domestiques à travers le monde. Il faut noter que cette convention est aussi accompagnée par la recommandation 201.

Hadja Mariama Diallo pour loura.info