Au lendemain de la rencontre entre le ministère de la Sécurité et les syndicats des motos-taxis, nous avons rencontré quelques conducteurs. Ils désapprouvent la décision qui entre pourtant en vigueur dans un mois.

Moustapha Millimono, conducteur de moto taxi n’apprécie pas cette décision.  Pour lui, le délai indiqué ne suffit pas pour respecter ce règlement. Il lance un appel aux gouvernants : « Moi, pour les plaques je n’apprécie pas cela. Ils n’ont qu’à augmenter au moins 5 mois pour les plaques en noir et les gilets à 3 mois, c’est bon. Mais il y a certains qui vont refuser. Le message que je veux adresser à nos dirigeants, surtout les policiers, ils nous dérangent trop. Même si tu as tous les papiers, les policiers ne regardent pas ça. Ils sont derrière les motards comme si c’était entre le chien et le chat. Les dirigeants n’ont qu’à parler aux policiers pour dire que si un motard a tous ses papiers au complet, il faut le laisser partir et s’il est en infraction on peut l’interpeller. »

Sékou Ahmed Sylla demande aux autorités de créer des emplois pour les jeunes afin de réduire les boulots par contrainte : « C’est une bonne initiative, mais le problème est qu’en Guinée actuellement, ils font les choses à leur tête. Les responsables de la base doivent d’abord communiquer pour s’entendre sur une chose, mais décider comme ça un mois pour les plaques noires et trois mois pour les gilets, il y aura forcément un impact [négatif] sur nous. Si aujourd’hui nous faisons ce boulot, c’est parce que nous n’avons pas d’autres en face. Ce n’est pas par passion, ni par plaisir qu’on le fait, c’est parce que nous n’avons pas où travailler. Donc l’Etat doit créer de l’emploi pour qu’on arrête ce métier que nous faisons juste pour subvenir à certains de nos besoins. »

Il reste à savoir si les accords convenus entre le syndicat et le ministère de la Sécurité seront respectés par les conducteurs.

 

Hadja Mariama Diallo pour loura.info