L’affaire des matricules trafiqués à la Fonction publique guinéenne connaît une avancée dans la procédure judiciaire.
 Le procès des accusés dans cette affaire a démarré au TPI de Kaloum ce lundi 21 juin 2021. 
Pour la première audience, huit (8) prévenus ont comparu sur 51 personnes citées. Ils sont accusés sur les infractions « faux, usage de faux et complicité », entre autres. Parmis ceux qui ont comparu, 2 seulement ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Il s’agit de Sékou Oumar 2 Sanoh et de Jean Tamba Mansaré. Le premier reconnaît avoir participé à la vente de 2 numéros matricules et le 2ème a reconnu avoir obtenu un numéro matricule de la part de son complice qui s’appellerait Aboubacar Camara dit Galilée. Le matricule qui lui a été vendu était sous le nom de Abdoulaye Mady Camara. C’est sous le nom de Abdoulaye Mady Camara que Jean Tamba Mansaré répondait quand il partait prendre le salaire, a-t-il reconnu. Dans la  salle d’audience, le public était partagé entre étonnement et tristesse par les témoignages des accusés. Une surprise qui a gagné l’attention de l’auditoire quand un des prévenus a exprimé son souhait d’être jugé en soussou en tant que fonctionnaire. Il s’appelle Aboubacar Camara matricule 300 755 H, hiérarchie C. Ce dernier a affirmé avoir obtenu son admission à la Fonction publique sans avoir passé par un concours. Il était affecté à la Direction préfectorale des eaux et forêts de Fria d’où il jouait le rôle d’agent d’assainissement.
De par cette magouille dans l’Administration publique guinéenne, l’État a perdu 345 milliards de francs guinéens, selon le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum. Alpha Sény Camara promet de jouer sa partition pour la manifestation de la vérité dans cette affaire.
La juge, Hadja Mariama DOUMBOUYA, a décerné un mandat d’amener contre ceux qui ne se sont pas présentés à ce procès. L’audience a été renvoyée au 12 juillet prochain pour la suite du procès.
Bailo Baldé pour loura.info