Satisfait de la libération des responsables de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo, Ibrahima Cherif Bah, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah, l’avocat, Me Salifou Beavogui, a par ailleurs dénoncé certains agissements de l’appareil judiciaire guinéen. C’est un coup de gueule qu’a lancé l’avocat très remonté dans son intervention.
« Aucune poursuite n’est autorisée d’être conduite en violation des règles qui protègent la dignité et l’honneur de tout citoyen guinéen. La dignité et l’honneur doivent être respectés. On ne peut pas commettre des infractions pour découvrir d’autres. Qu’on respecte la dignité des Guinéens, qu’on respecte l’honneur des Guinéens. Quand ces Guinéens sont susceptibles d’être poursuivis par la justice pour des faits avérés ou non avérés. Kéamo Bogola Haba a été attrapé comme ça hier, je crains un jour qu’un cardiaque ne meurre dans leurs mains. Parce que quand vous attrapez un cardiaque dans la rue qui ne s’attend à rien qui cherche à rentrer à la maison et s’il meurt dans vos mains comment vous pouvez ? Nous attendons ces jours, je ne souhaite le malheur à personne mais, un jour viendra leur méthode entraînera des conséquences fâcheuses et les auteurs et complices qui vont organiser ces arrestations qui vont déboucher sur la mort d’un citoyen guinéen qui nous constituera  nous ne manquerons pas de demander des sanctions exemplaires. Parce qu’on n’a pas besoin de pourchasser un citoyen toute la journée. On connaît chez lui, on refuse de le convoquer, on tombe sur lui. C’est des nouvelles méthodes qui ont commencé ces derniers temps. Ça, ça n’existait pas avant. Et, c’est inacceptable pour nous sentinelle de l’Etat de droit, pour nous défenseurs de l’Etat de droit. »
Ce cri de cœur de l’avocat, Me Salifou Beavogui, intervient à la suite de l’arrestation de Kéamo Bogola Haba, mercredi dernier après la cérémonie de signature de la charte politique par les partis alliés de l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance démocratique) dont Cellou Dalein Diallo a été porté à la tête.