Bah Oury sur le dossier du 28 septembre : « Les autorités guinéenne font croire qu’elles veulent organiser le procès »

L’un, ancien président de la République en même temps ancien prisonnier de la Haye ; l’autre, actuel président de la République de Côte d’Ivoire. C’est l’image que  présentent Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Un tête-à-tête a réuni les deux chefs d’État ivoiriens, le mardi, 27 juillet 2021. En Guinée, cette actualité est commentée par bon nombre d’acteurs politiques. C’est le cas notamment de Bah Oury, président de l’Union démocratique pour la renaissance de la Guinée (UDRG).

L’homme politique salue l’initiative présidentielle en Côte d’Ivoire : « J’avoue que c’est une excellente initiative que le président Ouattara a prise pour convier son rival, le président Laurent Gbagbo pour avoir un entretien au palais présidentiel ivoirien. C’est un acte symbolique qui a une portée majeure, lorsqu’on sait la manière dont la dévolution du pouvoir s’est opérée en 2010-2011 avec plus de 3000 morts et 10 années d’emprisonnement pour le président Laurent Gbagbo à la Cour pénale de la Haye au Pays-Bas. Donc c’est une bonne chose pour la Côte d’Ivoire. Et c’est une opportunité à saisir pour aller véritablement dans le sens d’une dynamique de réconciliation nationale qui va se traduire dans le concret par la libération des prisonniers politiques, comme l’a demandé le président Laurent Gbagbo par des mesures de compensation et de réparation pour l’ensemble des victimes. Je pense que c’est une manière pour la côte d’Ivoire de se reconstruire et de repartir sur de nouvelles bases. »

Beaucoup d’observateurs pensent que cette rencontre Ouattara- Gbagbo n’est pas une large voie pour la réconciliation en Côte d’Ivoire. Bah Oury, lui, a sa lecture de cette façon de faire des deux présidents. Sur la question, le leader de l’UDRG a apporté sa réponse : « Un grand pas est fait dans ce sens, puisque les principaux protagonistes ont la possibilité de se rencontrer et ils se sont rencontrés. Ils vont se parler certainement plus régulièrement. Et donc, c’est par ce consensus issu de dialogue face-à-face que la Côte d’Ivoire pourra cicatriser ses plaies. Donc c’est une bonne chose et nous espérons que tous les acteurs politiques fassent preuve de responsabilité et de hauteur de vue pour ne pas gâcher une opportunité rare pour permettre à la côte d’Ivoire d’aller de l’avant. »

Pour conclure ses propos, Bah Oury invite les autorités guinéennes à s’inspirer du cas ivoirien pour unir les citoyens dans la paix.

Bailo Baldé pour loura.info