Le processus des examens nationaux session 2021 a pris fin lundi, 02 août, sur toute l’étendue du territoire national. La dernière étape était avec les candidats du certificat d’études élémentaires (CEE) pour l’entrée en 7ème année. Du baccalauréat en passant par le BEPC jusqu’au CEE, des acteurs du système éducatif ont suivi de très près l’évolution du processus. Au terme donc de ces évaluations, ils font leur appréciation du déroulement de ces examens.
Mamady Sidibé, député et premier vice-président de la commission éducation de l’Assemblée nationale a supervisé le déroulement des épreuves dans la circonscription de Matoto. Selon lui, tout s’est bien passé: « Je confirme effectivement que nous avons supervisé le déroulement ou les cérémonies de lancement des épreuves des différents examens au niveau de la commune de Matoto. Globalement, les examens nationaux se sont bien déroulés. Pour la raison bien simple, que lorsqu’on veut apprécier le processus de déroulement des examens on se fonde sur les textes généraux qui régissent, n’est-ce pas, les examens en République de Guinée. Or, les textes fondamentaux en la matière ce sont les règlements généraux. Globalement, le contenu de ces règlements généraux a été respecté dans l’ensemble des centres. À savoir, situer les centres dans des écoles clôturées, ensuite, avoir des services de santé et de sécurité dans les différents centres. Et, avoir un nombre d’une moyenne de 25 à 30 candidats par salle. Naturellement avec 2 surveillants par salle. Donc tous les centres que nous avons eus à visiter au niveau de Matoto et les informations que nous avons globalement reçues à partir des différents centres de l’intérieur du pays, c’est que les critères d’appréciation que je viens d’évoquer qui sont en fait les indicateurs d’appréciation du déroulement des examens ont été globalement respectés ».
Le député ajoute en suite qu’il n’y a pas eu de fuite des sujets : « Je voudrais aussi ajouter que naturellement il n’y a pas eu de catastrophe, il n’y a pas eu de fuite. Par endroits il y a eu des innovations. On a toiletté et nous en avons été témoin, les différentes listes pour extirper les listes de doublons, pour extirper de ces listes les fausses candidatures qui donnaient l’opportunité à des universitaires de venir compétir pour pouvoir se classer parmi les lauréats et bénéficier des bourses. Donc la digitalisation a permis de déceler ces cas. »
Dans la même foulée, l’association scolaire et estudiantine de Guinée et la commission d’observation indépendante des examens nationaux était également sur le terrain pour superviser les examens. À travers tout le pays, cette structure indépendante a déployé des observateurs dans les centres d’examen. Son président, Kabinet Keita, a dressé un bilan mitigé: « Globalement, il faut dire qu’en dépit des mesures annoncées par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et en dépit des dispositions envisagées par l’ensemble des acteurs, nous avons assisté à une recrudescence de la fraude globalement. Même si il y a eu des acquis et des innovations par le ministère. Je veux parler premièrement de l’envoi des détecteurs de métaux, je veux parler aussi du fait que les délégués avaient été doublés au baccalauréat. Donc, nous avons salué ces acquis de la part du ministère et nous les invitons à capitaliser ces acquis là au cours des années à venir. Mais les remarques que nous avons eues à faire en terme de fraude, premièrement au baccalauréat, il faut retenir que la fraude a été essentiellement digitale. Donc sur les réseaux sociaux et à travers les téléphones. Le laxisme des surveillants a été signalé tout au cours du baccalauréat y compris au BEPC. Et troisièment, nous continuons à encore parler du fichier des examens nationaux. Vous savez que le ministère a annoncé avoir assaini complètement le fichier des examens nationaux. Nous avons plutôt trouvé le contraire surtout au niveau du BEPC où nous avons découvert encore des doublons, voire de plus même sur la liste en tout cas de certaines écoles de la place. Nous continuons les enquêtes et nous déterminerons dans les jours à venir les différentes responsabilités. »
Bailo Baldé pour loura.info